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Pensons à nos parents encore en vie, avant qu’il ne soit trop tard

En RDC, nombreux sont les vieux et les parents vivants mais qui sont négligés par leurs enfants. Certains se retrouvent même à la rue, abandonnés et livrés à la mendicité…

La solidarité familiale a-t-elle pris un coup si dur pour voir des parents, une fois rattrapés par la vieillesse, abandonnés à leur triste sort dans les rues ? Ressaisissons-nous ! Rendons les derniers jours de nos parents heureux, comme ils l’ont fait pour nous, lors de nos premiers jours ici-bas. N’attendons pas qu’ils meurent pour leur rendre hommage !

Le rejet est la maladie qui tue le plus les vieux parents

On a beau avoir grandi, fait des études, être devenu ce que nous avons longtemps rêvé de devenir, on ne doit jamais oublier d’où l’on vient et surtout à qui nous le devons. Si nos parents ne nous avaient pas assistés et soutenus dès nos premiers pas, que serions-nous devenus ? Ces parents qui nous ont aidés à grandir, qui nous ont inondés de leur amour, de leur tendresse et de leur attention, se retrouvent abandonnés dans leur vieillesse à l’asile, et dans les pires des cas, certaines progénitures indignes décident de « couper le cordon avec eux ».

L’abandon est la maladie la plus grave, la manifestation la plus éloquente de l’ingratitude et l’injustice la plus odieuse dont souffrent nos parents. Ce n’est pas la vieillesse qui les tue, c’est le fait de voir des enfants pour qui ils ont tout donné les abandonner à leur triste sort.

« Mon fils se fout que je sois vivant ou mort »

Jean-Chrysostome Kisuba est un septuagénaire que j’ai rencontré à l’entrée de la Paroisse catholique Notre Dame d’Afrique de Goma. Le visage froissé par les rides, il est presque aveugle et mendiant.

Cet homme confie avoir sacrifié toute sa jeunesse pour scolariser ses sept enfants qui l’ont par la suite abandonné. « Plus jeune, j’étais peintre [des] bâtiment dans des conditions extrêmement difficiles. La peinture cause à la longue une déficience de la vue », explique-t-il. Et d’ajouter : «  Avec le poids de l’âge et ma vue qui n’était plus bonne, j’ai arrêté de travailler. Avant de me retrouver à la rue, la femme de mon fils aîné me traitait comme un vaut rien. Elle pouvait me priver de repas pendant plusieurs jours et interdire à mes petits-fils de m’approcher. Alors, j’ai quitté la maison et mon fils n’a jamais plus demandé de mes nouvelles. »

Ce que nous devons à nos parents

Sans nos parents, où serions-nous ? Aussi imparfaits qu’ils puissent être, ce sont eux qui nous ont donné la vie. Et pour cela, nous devons leur témoigner notre gratitude chaque jour de notre vie. Nos parents se sont sacrifiés et se sacrifient tous les jours pour nous donner le meilleur. Nous pouvons toujours compter sur eux dans nos peines, nos doutes et nos déceptions.

Si la morale et les valeurs ne suffisent pas pour nous apprendre à prendre soin de nos parents, la loi nous rappelle que nous avons une obligation alimentaire envers eux. Et cette obligation légale ne concerne pas uniquement la nourriture, mais également l’ensemble de besoins fondamentaux de la personne humaine : logement, soins, habillement…

Alors, profitons de la présence de nos parents. N’ayons jamais honte de leur dire que nous les aimons et à quel point ils comptent pour nous. Car si nous ne le faisons pas, nous risquons d’avoir de grands remords quand ils partiront.

 

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