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Personnalités, laissez les professionnels gérer vos réseaux sociaux

Depuis la fin de l’année passée, la RDC vit au rythme des scandales de ses hommes publics avec comme vecteur principal les réseaux sociaux. Malheureusement, ce sont souvent les répliques des concernés qui mettent de l’huile sur le feu.

Il y a donc nécessité d’engager des Community Managers pour gérer les pages des personnalités sur les réseaux sociaux. Je vous explique pourquoi.

Les scandales créent le besoin

Fin 2019, une sextape mettant en scène le vice-gouverneur du Kongo-Central et une des conseillères de son titulaire fait le tour des réseaux sociaux. Suivra ensuite une story Instagram d’Héritier Watanabe montrant les ébats sexuels de ce chanteur. Sa défense : son compte aurait été piraté par un technicien chargé de transférer ses données personnelles vers son nouveau IPhone.

En janvier 2020, les scandales ont pris une autre tournure. Première à lancer le bal : Penielle Nsamba, ex-femme de Mike Kalambay. Sur une vidéo devenue virale, elle accuse son ex-mari de violence conjugale, en plus d’infidélité. Si l’accusation me paraissait improbable, la réaction m’a semblé stupide. D’abord une photo montrant une corne d’huile avec en légende : « Au ciel il y a un Dieu ! Le Dieu de mon appel. » Puis une vidéo dans le but de « calmer les esprits » face à « des accusations gratuité ». La séquence malgré toute sa beauté ne passe pas puisque contradictoire.

Entre alors en scène Eliane Bafeno, du nom de l’actrice principale du clip Ye oyo du musicien « chrétien » Moïse Mbiye. Elle accuse alors son ex-employeur de viol et d’incitation à l’avortement alors qu’elle n’avait que 17 ans. 3 ans plus tard, elle décide de confesser pour, explique-t-elle, sauver des âmes. L’histoire prend alors les allures d’une saga digitale. Un véritable buzz est né de la publication des vidéos et photos créant le scandale et des réactions déconcertantes. Faut-il commenter la vidéo de l’artiste Michel Bakenda et sa réponse irréfléchie ? Moïse Mbiye, lui, a décidé de désactiver son compte Facebook après qu’il a publié une bourde qu’il considérait comme une bonne réplique.

Ce n’est pas tout, plusieurs politiques et même des sportifs ont renié leurs comptes après avoir publié des stupidités. Richard Muyej a dit récemment ne pas posséder de compte Twitter, celui qui a pourtant servi à sa campagne est devenu subitement « un fake » et depuis toutes les publications polémiques ont été supprimées. Que dire d’Arsène Zola, défenseur de Mazembe, qui a commenté une affaire en cours sur sa suspension avant de nier l’authenticité de ce compte (il l’a récupéré depuis).

Voilà autant de cas qui démontrent qu’il est plus que nécessaire pour les uns et les autres de s’entourer de Community managers. Il va de votre identité numérique, la « e-réputation ».

Rôle des modérateurs des réseaux sociaux

Plus que de simples « publicateurs », ils sont des conseillers en image qui mesurent l’utilité, l’indispensabilité et l’ampleur de chaque publication et en déterminent la portée.

Chers hommes publics, vous avez le choix, il y a péril en la demeure. Ne pas être présents sur les réseaux sociaux est un cadeau que vous offrez aux usurpateurs ; et y être sans spécialistes est une bombe à retardement. Engagez des Community Managers ou alors vous serez condamnés à deux situations : soit renier très bientôt vos comptes, soit les désactiver dès que le scandale arrivera. Vous êtes prévenus.

 

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