Les inondations sont devenues récurrentes dans la capitale congolaise, Kinshasa, pour plusieurs raisons interconnectées, à la fois naturelles et humaines.
Voici les principales causes :
1. Urbanisation anarchique
Absence de plan d’aménagement urbain : De nombreux quartiers se développent de manière informelle, souvent dans des zones inondables (vallées, berges de rivières, etc.).
Construction sur les canaux d’évacuation d’eau : Les habitations et infrastructures obstruent les voies naturelles de drainage, empêchant l’écoulement des eaux de pluie.
2. Défaut ou insuffisance d’infrastructures de drainage
Caniveaux bouchés ou inexistants : Dans beaucoup de quartiers, les systèmes de drainage sont mal entretenus ou tout simplement absents.
Infrastructures obsolètes : Les canalisations, lorsqu’elles existent, ne sont pas adaptées à la croissance démographique et au volume croissant des précipitations.
3. Changements climatiques
Pluies plus intenses et imprévisibles : Le réchauffement climatique entraîne une augmentation des événements météorologiques extrêmes, comme des pluies diluviennes en peu de temps.
Érosion et glissements de terrain : L’intensité des pluies fragilise les sols, surtout dans les zones non végétalisées, ce qui aggrave les inondations.
4. Déforestation et perte de couverture végétale
Moins d’arbres = moins d’absorption d’eau : La coupe incontrôlée des arbres empêche le sol d’absorber l’eau correctement, favorisant le ruissellement rapide.
5. Gestion inadéquate des déchets
Déchets dans les caniveaux et rivières : Le manque de services de gestion des ordures pousse les habitants à jeter les déchets dans les rues et les cours d’eau, bouchant les drains.
6. Manque de sensibilisation et d’anticipation
Peu de campagnes de prévention : La population n’est pas toujours informée des risques ou des bons gestes à adopter.
Réaction plutôt que prévention : L’action des autorités est souvent tardive, après les dégâts.