La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) revient en force dans le débat politique en RDC. Elle menace de se retirer du processus électoral s’il n’y a pas de garanties de transparence. Lors de sa 60e assemblée générale à Lubumbashi, la Cenco, à travers son porte-parole Donatien Nshole, exige l’audit externe crédible et indépendant du fichier électoral.
Une fois de plus, la Conférence épiscopale nationale du Congo reste égale à elle-même sur sa position de ne pas transiger sur la transparence du processus électoral mené par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Les évêques catholiques congolais recommandent à la population de rester vigilante.
Pour la Cenco, sans l’audit externe et indépendant du fichier électoral par un organisme international spécialisé, il est hors de question d’accompagner un tel processus électoral. La déclaration de Monseigneur Donatien Nshole est sans équivoque : « Si elle n’a rien à cacher, la Céni ne devrait pas hésiter pour cette contre-expertise qui ne va pas déranger les délais. Mais si la Cenco et l’ECC concluent que nous ne sommes pas dans les conditions d’observer les élections, donc ce qui se prépare ce ne sont pas des élections que nous pouvons recommander à la population. »
La Conférence épiscopale nationale congolaise exige également la tenue d’une concertation tripartite pouvoir- opposition-société civile pour résoudre les points de divergence. Or, dans le camp de la majorité au pouvoir, on refuse toute négociation avec l’opposition. Du coup, c’est parti pour des semaines et des mois de vives tensions politiques, comme c’est souvent le cas à l’approche de la date des élections en République démocratique du Congo.