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Profession : candidat député malheureux !

A chaque cycle électoral en RDC, ce sont des milliers de candidats qui se ruent sur les starting-blocks. Des nouveaux et parfaits inconnus pour la plupart. Mais il y a aussi ceux qui reviennent pour échouer.

En 2023, les candidats à la députation nationale sont nombreux. Trop nombreux. Plusieurs nouveaux candidats veulent à leur tour prendre leur part du gâteau. Il faut dire que le gâteau est particulièrement moelleux : les députés nationaux étant gracieusement payés.

Dès que la somme de 21 000 dollars avait été évoquée, de nombreux prétendants voyaient déjà cette somme dans leur poche au cours de la prochaine législature. Sauf qu’il y a trop de monde qui se bouscule au portillon : d’anciens députés nationaux, provinciaux, ministres nationaux et provinciaux, conseillers dans les cabinets…

Candidat sans espoir d’être élu

La politique est le seul secteur en RDC qui rémunère décemment. Et à chaque cycle électoral, on assiste à la naissance de partis politiques. Pour se partager un gâteau qui peine à gonfler. S’il y a des heureux qui se font élire, il y a aussi de nombreux prétendants qui ne verront jamais la porte de l’Assemblée nationale. Sauf, peut-être dans leurs rêves !

Parmi ces candidats losers, certains en ont fait une spécialité. À chaque élection depuis 2006, ils postulent et échouent. Ils vendent une « base » hypothétique aux autorités morales des partis politiques et négocient l’entrée dans les cabinets politiques. Voilà comment ils gagnent leur vie, les toujours-candidats, allant d’un parti à un autre, d’un cabinet à un autre, courant les nominations.

Obligé de postuler

Alors, quand on a été nommé, on a envie de croire que la chance va toujours tourner en sa faveur. Mais parfois, la marche est beaucoup trop haute. Il faut retrousser les manches et se battre comme un diable dans un bénitier. Malheureusement, c’était écrit que ce ne serait pas lui. Et il n’y peut rien, il doit encore postuler, postuler et postuler. Si en 2006, il avait obtenu par exemple un millier de voix, ce candidat en aura moins au cycle électoral suivant, ainsi de suite. Alors que le nombre d’électeurs, lui, ne cesse d’augmenter.

Si vous observez autour de vous, dans votre circonscription électorale, vous verrez au moins un candidat qui remplit le profil de candidature alimentaire. Et Dieu sait qu’ils sont si nombreux, ces « candidats ventriotes » !

Pour que cela cesse, il faut que les députés nationaux touchent par exemple autour de 3000 dollars américains le mois. Dans ce cas, il n’y aura plus de candidats députés mus par le ventre. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’on aura entamé le décollage de la carcasse RDC.

 

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