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Le projet Kirata pour l’ancrage social et économique des industries culturelles et créatives en RDC

Après près de deux ans de formations, rencontres, coaching et échanges d’expériences entre acteurs culturels de Lubumbashi, Kinshasa, Goma et Kisangani, le projet Kirata, incubateur d’opérateurs culturels du secteur des arts visuels en RDC, a présenté quelques prototypes d’industries culturelles et créatives. C’était le jeudi 23 mars 2023, dans la salle de fêtes du Centre Arupe pour la recherche et la formation (Carf), à Lubumbashi.

Ce projet porté par le Centre d’art Waza, est né de la « volonté d’améliorer l’ancrage social et économique des pratiques d’artistes du secteur des arts visuels du Congo ». Il est exécuté en partenariat avec Habari RDC, la Fédération des entreprises du Congo section du Haut-Katanga et le magazine Contemporary And

Présenté entre juin et septembre 2022 à Kassel en Allemagne lors de la Documenta fifteen, une exposition quinquennale d’art contemporain, le projet a installé en ce temps-là à Lubumbashi, les portraits « caricatures » de 27 participants au processus d’incubation, dans cette salle où l’équipe de Waza exposait les prototypes développés.

Deux panels bien riches   

Précédés chacun de la présentation d’un cas d’étude, les panels ont abordé deux thématiques principales : « Les outils d’accompagnement des petites et moyennes entreprises créatives » et « la création artistique et l’entrepreneuriat. » 

Partant de l’expérience de l’agence Kolkwen de Brigitte Mbaz, l’échange a débuté avec cette question : « Quelles sont les conditions pour bénéficier d’un accompagnement ? »  La réponse à été donnée par l’Office de promotion de l’entrepreneuriat congolais. Pour cet organe, pas besoin d’avoir de gros moyens pour créer sa petite entreprise dans ce secteur. « Nous sommes prêt à vous accompagner », a dit le directeur provincial de cette structure étatique. 

Lors du second panel ayant pour modèle Biasasa Centre d’art créé par Fundi Mwamba à la Katuba, la réflexion a tourné autour des « stratégies susceptibles de permettre d’aider à la croissance des jeunes initiatives ». Le constat fait, a été amer. Il émane du chef de bureau du Fonds de promotion culturelle, qui affirme n’avoir reçu aucun projet, lors de l’exercice passé. Si pour lui la faute incombe aux artistes de la province qui « ne prennent pas le temps de monter des projets présentables », les accusés quant à eux estiment que « le service n’a rien d’attrayant ». Ils l’ont prouvé en demandant le nom du dernier dossier qui aurait bénéficié de ces fonds. « Ils datent de longtemps », a répondu le responsable !  

La soirée, quant à elle, s’est clôturée de la plus belle des manières, avec un Mix DJ. Un temps qui a vu les platines laissées aux mains de deux représentantes de la production musicale urbaine féminine. Une transition qui a permis à Waza Centre d’art d’inaugurer le programme Mitaani Moments, une phase de programmations publiques.

 

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