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Province de l’Equateur : certaines filles n’ont que le sexe pour vivre

En circulant dans certains quartiers de la ville de Mbandaka, j’ai constaté que les jeunes filles vivant dans cette contrée n’arrivent pas à terminer leurs études. Beaucoup tombent enceintes faute de prise en charge scolaire et d’éducation sexuelle. Elles sont ainsi abandonnées à leur triste sort.

Face à cette situation, je m’interroge sur les conséquences pour ces jeune filles pendant cette période de confinement. À mon avis, l’éducation sexuelle est un défi majeur pour l’encadrement de la jeune fille de l’Equateur. Elle est exposée à certaines pratiques culturelles et traditionnelles Ana-Mongo, basées sur l’usage quotidien des rapports sexuels comme valeur d’une jolie fille.

Donner son sexe pour vivre

En quête d’argent auprès d’hommes riches pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, la jeune fille de l’Equateur ne trouve la source de sa richesse que par son sexe. Pas toutes les jeunes filles, bien sûr. Aujourd’hui, avec la crise du coronavirus, les mesures de confinement interdisent la libre circulation de la population. À cela s’ajoute la fermeture des églises, écoles, bistros et institutions universitaires. En fait, ces lieux constituaient des occasions par excellence pendant lesquelles la jeune fille oubliait son sexe comme source de revenus. Elle se focalisait sur la prière, l’instruction et le divertissement public.

Maintenant que la fréquentation de ces lieux est interdite, la jeune fille est entièrement exposée à la l’oisiveté, aux rapports sexuels quotidiens. Ces observations je les tire de l’hôtel où je suis logée ainsi que des témoignages recueillis sur place à Mbandaka.

Occuper autrement la jeune fille pendant la crise du coronavirus

La prostitution, l’oisiveté, le vol, les grossesses précoces et les harcèlements sexuels sont donc les conséquences du confinement. Les gestes barrières devraient être accompagnées par d’autres mesures, notamment l’encadrement et les restrictions de circulation de la jeune fille. Le gouvernement devrait recourir à d’autres activités pour occuper entièrement la jeune fille.

La réduction du prix d’Internet, l’ouverture des bibliothèques avec accès limité de personnes, les enseignements en ligne et les mécanismes de lecture obligatoire ou incitative par des concours sur la littérature en ligne, peuvent permettre d’occuper autrement la jeune fille et l’épargner des conséquences susmentionnées. Hélas, les enseignements en ligne disponibles ne sont pas accessibles aux plus démunis.

La nation est l’œuvre du peuple né de la femme. Protégeons-la

 

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Les commentaires récents (9)

  1. Pour les rares de fois, je viens de lire un article édifiant de ces jours-ci: il dépeint la réalité en même temps qu’il propose des perspectives morales dont nous avons tous besoin. Merci.

  2. A mon avis,bjr trouve l’état congolais doit faire un effort de venir au rescousse de ces jeunes filles qui ont encore de l’avenir devant elles. Mais en attendant,blé gouvernement provincial de l’équateur doit enquêter sur le dossier pour mettre hors d’état de nuir

  3. Commentaire *
    c’est une évidence le constat fait dans cette partie du pays.
    les autorités devrait en toute urgence, prendre d’autres mesures pour l’instruction de la jeune fille de cette province.
    Avec l’avènement de la pandémie de Covid-19, je crains fort que le non respect des mesures d’hygiène, puisse être un fléau pour la gestion de cette maladie au cas où elle serait signaler là-bas.

  4. Commentaire : merci pour cette analyse sur les différents problème que connaissent les filles de l’équateur. vous avez donnez l’information, la tâche reste aux autorités ainsi qu’aux leaders du coin de s’imprégner pour chercher à donner des solutions aux problème soulevé.