La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a rendu publique la liste de candidatures déclarées recevables pour l’élection présidentielle du 20 décembre 2023. Beaucoup redoutaient que la candidature de Moïse Katumbi ne soit écartée parce que jugée gênante pour le régime en place, mais enfin l’ancien gouverneur du Katanga figure bel et bien parmi les candidats retenus sur la liste provisoire de la Céni.
En effet, la fameuse « loi Tshiani », quoique non en vigueur dans le pays, faisait planer la menace d’écarter certains candidats en raison de leurs origines. Mais tout est bien qui finit bien, car le président du parti Ensemble pour la République est retenu dans la course pour la magistrature suprême. Même si ce n’est qu’une liste provisoire qui a été publiée, mais c’est déjà une première confirmation par la Commission électorale nationale indépendante. Reste à présent à la Cour constitutionnelle de suivre l’exemple de Denis Kadima en maintenant Moïse Katumbi sur la liste définitive.
La paix et l’unité nationale en dépendent !
On ne le dira jamais assez, en ce temps difficile où les Congolais aspirent à retrouver la paix et la sécurité, le régime en place devrait éviter de créer des situations qui risquent d’embraser le pays. Nous savons que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, est sous pression des partisans de la loi Tshiani pour empêcher Katumbi de figurer sur la liste définitive. Mais nous en appelons à sa sagesse, en sa qualité de garant de la nation, pour ne pas céder à de telles sollicitations. Comme nous le disons toujours, laissons le peuple trancher du sort de chaque candidat dans les urnes.
Les regards sont désormais tournés à la Cour constitutionnelle qui doit se prononcer en dernier ressort. Et nous osons espérer qu’elle ne nous réservera pas une mauvaise surprise, en écartant Katumbi de la liste définitive. Ce qui risquerait d’envenimer inutilement le climat électoral, étant donné que les décisions de la Cour constitutionnelle sont sans appel. Si toutes les 24 candidatures à l’élection présidentielle ont, après traitement, été acceptées par la Céni, pourquoi pas à la Cour constitutionnelle ?