De plus en plus de personnes à Kinshasa se lancent dans les affaires. Si certains domaines étaient prisés pour investir (comme le transport en commun ou la restauration), de nouvelles habitudes de consommation ont fait émerger une clientèle nouvelle et ainsi, de nouvelles activités commerciales. Les jeux vidéo figurent dans cette catégorie.
Au début reclus derrière des bâches ou de vieux morceaux de bois, avec pour seuls mobiliers quelques bancs et une table, les salles de jeux vidéo se sont développées à un rythme fulgurant dans la capitale. Le rendement n’est pas négligeable. Entre 20 et 30 dollars par jour pour quatre consoles, ce qui équivaut à peu près au rendement journalier d’un taxi en bon état. Un chiffre qui peut grimper en fonction du standing de la salle.
Dans le centre-ville à Gombe par exemple, une partie vous coûtera 10 dollars minimums (consommation incluse). Un succès qu’il faudrait cependant nuancer avec les contraintes qui accompagnent la gestion de ce type d’activités. En voici quelques-unes :
1. Problème d’électricité
De nombreuses salles de jeux ont fermé boutique à cause des difficultés d’accès à l’énergie électrique. Plus vous avez de consoles et d’accessoires qui vont avec (écrans), plus votre facture énergétique risque d’être salée. Mais tout dépend beaucoup du milieu. Les joueurs consentent très souvent à payer le prix (avec un extra pour le carburant si vous utilisez un générateur). Dans mon cas par exemple, pour trois consoles, j’utilisais un générateur de 2.5 KVA au diesel. Ce qui me coûtait pas moins de 5 dollars par jour.
Vous devez maitriser le cycle de consommation de vos machines. Une PS4 consomme 137 watts lorsqu’elle est utilisée. La X Box One prend 112 watts. 1 litre d’essence produit l’équivalent de 8.9 Kwh et 1 Kwh vaut 1000 watts. A mes débuts, je perdais ainsi 2 à 4 litres de carburant sans m’en rendre compte.
2. L’entretien
Ici je ne parle pas de souffler pour enlever la poussière et faire reposer les machines de temps en temps. La décoration intérieure des salles est un enjeu technique important pour les machines. Les peintures noires utilisées pour dessiner Messi et Ronaldo absorbent les rayons du soleil le jour et font grimper la température ambiante dans une pièce entre 32 et 36 degrés en moyenne.
La PlayStation et la X Box commencent à chauffer à partir 29.4 degrés. Il en faut 35 pour commencer à faire griller une Switch. Le pire c’est quand elles sont plaquées au mur, sans ouverture suffisante pour chasser la chaleur de leurs boitiers. Ça accélère le processus.
3. Expertise insuffisante
Je ne vous raconte pas comment j’ai dû m’y prendre pour réparer certaines pannes. On fait quoi devant un code du genre CE-34878-0 affiché par une PS ? Si vous avez un gérant qui ne comprend pas l’anglais ou qui est adepte d’endroits comme Botour ou Gambela, vos consoles ne vivront pas longtemps. Faute de centres de réparation agréés, le bricolage règne en maître à Kinshasa. Les électroniciens sont les plus à craindre.
4. Régime fiscal ambigu
Je me suis toujours demandé en quoi le service de la culture et des art des maisons communales avait autorité pour agréer une salle de jeux vidéo. Sans oublier les services de l’énergie qui viendront vous faire payer une taxe si vous utilisez un groupe électrogène. Les salles de jeux répondent aux critères des TPE (Très petites entreprises). Mais la nature de leurs activités semble avoir été assimilée à celles des prestataires de services numériques, alors que les taxes générées vont aux services du ministère de la Culture.
5. Le Management
Vous voulez survivre dans ce business ? Entourez-vous de gens sérieux. L’époque où l’on notait toute la comptabilité dans un cahier est dépassée. L’innovation doit également être votre obsession. Ne pas rester figé sur des jeux « qui paient mieux ». Les joueurs adorent découvrir et explorer des nouveautés. Brisez la routine du Tout puissant football.
Dans les quartiers populaires, des gérants astucieux ont trouvé le moyen d’utiliser de vieux jeux en les convertissant en format de paris sur des matchs. Certaines salles excellent dans les services à valeur ajoutés (fibre optique pour jouer en ligne).
Effectivement il a bien détaillé le domaine des jeux vidéos que je fais partie aussi depuis la ville frontalière de kasumbalesa dans le haut Katanga, et le plus grand problème dans ce domaine c’est le courant électrique, le milieu où est placé la salle de jeux et la catégorie des clients, et surtout les renouvellements des manettes en ce sens que les clients parfois par émotion les utilises d’une manière abusive et quant c’est des jeux a caractère guerre ou combat alors on est obligé de changer à chaque fois ces manettes et parfois qui coûte trop surtout en ce qui concerne les consoles Xbox ( one ou 360) mais si vous avez un bon courant et un bon emplacement, c’est une activité rentable, et dans la gestion fait jamais tout consommer comme recette, il faut toujours garder le frais de fonctionnement en cas d’imprévu parceque les appareils électroniques ont trop d’imprévus negatifs alors l’idéal serait d’être top prudent pour ne pas fermer
Très bon article qui m’a plu parce que j’ai toujours trouvé simple d’investir dans les jeux videox, c’est aujourd’hui que j’ai compris que c’est complexe et que cela demande un plan d’affaires et une grande réflexion.
Merci
Mes salutations tout d’abord !
Je suis dans la province du Kongo central en République Démocratique du Congo et je voudrais bien me lance dans le business des jeux vidéo en créant bien évidemment une salle de jeux mais cependant je ne sais comment m’y prendre.
Puis-je avoir du guide de chez vous ?