Ce n’est plus à démontrer : les acteurs politiques congolais sont rarement constants dans les idéaux qu’ils défendent. Au nom de ce qu’ils appellent « dynamisme politique », ils peuvent divaguer dans plus d’un parti politique tout au long de leur carrière. Parmi les raisons de ces « défections », ils prétendent avoir enfin trouvé de meilleures idées et un meilleur leadership auprès de telle ou telle autorité morale. Or, en réalité nous savons que ce n’est qu’un prétexte pour se repositionner face à leurs intérêts !
Le vagabondage politique et les défections abusives et intempestives sont devenus le mode de vie au sein des partis, regroupements et alliances politiques en République démocratique du Congo. On change de camp comme on change de tenue vestimentaire.
A chaque fois, on prétend avoir trouvé un meilleur projet de société à même de faire du Congo un nouveau jardin d’Eden. Or, ces politiciens savent qu’ils mentent. Ils ont juste trouvé une occasion de jouir de certains avantages égoïstes. Ils ne changent pas de partis politiques par conviction, mais pour se taper des postes et des biens matériels. Pour preuve, dans leurs nouveaux partis, nombreux n’y restent pas toute leur vie. Ils claquent la porte aussitôt que leurs intérêts n’y sont plus.
On se souviendra que les mêmes qui ont travaillé avec Mobutu, ont travaillé aussi avec Joseph Kabila. Lorsqu’ils ont perdu les élections de 2018, ils ont quitté Kabila pour s’attacher à leur ancien opposant, Félix Tshisekedi, arguant que c’est l’homme du changement qu’il fallait à la tête du pays.
L’intérêt personnel d’abord
Dans plusieurs partis politiques, le culte de la personnalité est quasiment institutionnalisé. Il faut être le meilleur chantre du régime ou de l’autorité morale pour maximiser ses chances d’être maintenu à un poste ou d’avoir une promotion. Face à une concurrence accrue, les « wewa » par exemple cherchent à être les plus actifs dans les campagnes de « divinisation » des autorités morales.
Les discours des « politiciens égoïstes » sont tellement intéressants que de nombreux partisans croient à tort ou à raison à cet « eldorado » qu’ils nous promettent nuit et jour. Et les gens les suivent. Par hypocrisie ou non, chacun veut se montrer plus fervent. L’objectif étant d’être le plus en vue pour être prêt si jamais une opportunité se présentait ! Se positionner pour décrocher au final un emploi, des biens matériels, etc.
Et pour les autorités d’échelon inférieur, il faut chanter avec force les prouesses des grandes autorités morales afin de gagner davantage leur confiance. C’est la seule façon de conserver son poste, gagner sa vie… Tant pis pour le peuple.
Ainsi, ils sont nombreux ces profiteurs autour de la mangeoire. Dès qu’ils perdent les avantages dont ils jouissaient, ils désertent et adhèrent à un autre parti politique. D’autres créent tout simplement les leurs pour en faire leur entreprise. Ainsi va la politique à la congolaise…
Tant qu’on aura pas une constitution qui impose aux partis politiques de se regrouper rien que selon les idéaux qu’ils défendent et d’imposer la démocratie dans la gestion des partis politiques par la limitation de la durée et du nombre des mandats de leurs présidents, ce vagabondage aura toujours sa place.
Avec les unitaristes s’allient aux fédéralistes et vice-versa , on comprend qu’il n’y a rien d’idéologie dans les partis politiques congolais.
À celà il faut imposer un contrôle de viabilité des partis politiques chaque année pour abroger les arrêtés des partis territorialistes et tribaux.
Les Partis politiques en RDC sont des entreprises familiales des présidents fondateurs qui en font du marchandage.