La science est en train de résoudre un problème de santé publique majeur en Afrique : le paludisme. Après qu’un premier vaccin dénommé RTS,S ait été utilisé contre cette maladie au Cameroun, au Ghana et dans d’autres pays, un nouveau vaccin antipaludéen a vu le jour. Il s’agit du vaccin R21 fabriqué en Inde.
Selon les statistiques, le paludisme autrement appelé malaria, tue plus de 600 000 personnes par an dans le monde dont la majorité sont des enfants africains. L’arrivée des vaccins suscite un énorme espoir sur le continent, particulièrement en RDC. Le ministre congolais de la Santé, Roger Kamba, estime que le vaccin R21 va permettre d’atteindre l’objectif « zéro paludisme » dans notre pays.
L’efficacité du nouveau vaccin antipaludéen indien R21 est estimée à 75%. A l’heure qu’il est, des milliers de doses de R21 sont en pleine production en Inde et la distribution ou mise sur le marché est prévue dans les mois qui viennent.
R21 déjà homologué par l’OMS
Tenant compte de l’urgence que suscitent les ravages du paludisme en Afrique, l’Organisation mondiale de la santé n’a pas tardé à recommander le vaccin R21. Les premières destinations du nouveau produit sont connues : il s’agit de la Centrafrique, le Tchad, le Mozambique, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo. Le fabricant du R21 prévoit de doter ces pays de millions de doses du nouveau vaccin, en principe d’ici le mois de juin 2024.
Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans peuvent pousser un ouf de soulagement. Le vaccin contre la malaria va certainement contribuer à réduire la mortalité maternelle et infantile, surtout chez nous en République démocratique du Congo. On espère ainsi tourner la page du paludisme comme problème de santé publique. Les nouveau-nés pourront désormais être sûrs de fêter leurs cinq premiers anniversaires sans que leur vie ne soit mise en danger par une piqûre de moustique.