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Pourquoi nos hommes politiques se méfient des hôpitaux congolais ?

A Kinshasa, ce ne sont pas de grands hôpitaux qui manquent : Cliniques universitaires, Hôpital du cinquantenaire, hôpital Biamba Mutombo Dikembe, Mama Yemo fraîchement réhabilité et modernisé… Mais pourquoi lorsqu’ils sont malades, nos hommes politiques préfèrent se faire soigner à l’étranger ? En effet, cela ne fait que révéler une réalité : tous ces hôpitaux congolais ne sont pas fiables.

En 2022, le chef de l’État Félix Tshisekedi est allé passer une visite médicale en Belgique. Ensuite on a parlé d’hernie discale. A son retour au pays, il portait une minerve autour du cou. Son médecin la lui a prescrite. Les questions que je me pose : n’avons-nous pas de médecins qualifiés au Congo pour des visites médicales ? Aucun hôpital congolais ne peut soigner une hernie discale ?

En fait, ce sont nos dirigeants qui ne valorisent pas les médecins et les hôpitaux congolais. Sachant que nos structures de santé ne disposent pas d’équipements et de médicaments appropriés, ils ne font rien pour relever ce défi. Dans ce cas, à quoi sert-il de nous chanter la « couverture santé universelle » lorsque vous-même ne faites pas confiance au système sanitaire de notre pays ?

Qui a dit que tout prisonnier politique malade doit être évacué à l’étranger ?

En RDC, lorsqu’un homme politique est en prison pour des infractions, le premier réflexe est de tomber malade et exiger une évacuation médicale à l’étranger. Loin de moi de croire qu’un homme politique ne peut tomber malade en prison. Mais souvent ce à quoi on assiste au Congo c’est du cinéma.

Je voudrais qu’on nous dise : quelles sont ces maladies que les politiciens ne contractent qu’en prison et qu’on ne peut soigner ici au Congo ? Vital Kamerhe, alors en détention à la prison centrale de Makala, a été autorisé à aller se faire soigner à l’étranger. Aujourd’hui, Salomon Kalonda détenu pour atteinte à la sûreté de l’État, réclame d’être évacué pour des soins à l’étranger… Et les pauvres citoyens congolais qui n’ont pas les moyens d’aller à l’étranger, sont-ils condamnés à mort ?

Finalement, j’ai compris une chose : les hôpitaux congolais sont faits pour de misérables citoyens : tandis que les hôpitaux belges, suisses, indiens, etc., pour des chefs d’États, des ministres, des parlementaires, des chefs d’entreprises, etc. Curieusement, lorsqu’ils vont se faire soigner dans les meilleurs hôpitaux européens ou asiatiques, certains reviennent dans un cercueil !

Et les universités congolaises…                                               

Un autre fait qui m’a étonné concerne l’ancien président Joseph Kabila. Quand il a décidé de faire des études universitaires, il est allé le faire en Afrique du Sud. Est-ce pour dire que nos universités congolaises et leurs professeurs n’ont pas le niveau de le recevoir comme étudiant ? En 18 ans de pouvoir, qu’a-t-il fait pour améliorer nos universités ?

Bref, nos autorités sont conscientes que ce qu’elles nous ont légué comme hôpitaux, universités et autres infrastructures, ne méritent pas pour elles-mêmes, ni pour leurs enfants. Voilà pourquoi ils préfèrent aller à l’étranger.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Et ce que l’on ne réalise pas est que cet argent que ces dirigeants utilisent pour aller se faire soigner et les frais des soins, c’est l’argent qui sort du pays pour enrichir les étranger… Et en même temps ruiner notre économie d’avantage. Et pourtant il suffit juste de faire un simple calcul

    Le chef de l’étau se déplace avec combien de personne à bord ? Je parie que les frais d’un vol aller+retour d’un seul voyage c’est un scanner… Pourquoi ne pas équiper nos hôpitaux et laisser circuler notre argent au pays même ?