En pleine campagne électorale, les candidats à l’élection présidentielle et leurs camps politiques ont libéré leurs langues. Ils n’hésitent pas à raviver des tensions ethniques ou tribales, à tenir des propos à la limite xénophobes, ou à accuser les autres de battre campagne pour légitimer les LGBT. Tous les coups semblent permis.
Il est à noter que la plupart de ces attaques ad hominem viennent du camp du pouvoir en place, eux qui sont censés défendre un bilan. Les opposants ne sont pas non plus exempts de reproches. Je pense ici aux propos de madame Dominique Inamizi, cadre de l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, exprimant son indignation face à toute une communauté ethnique, en indexant ceux qui consomment de la viande de chien parfois en plein centre-ville de Lubumbashi. Des propos qui ont suscité de vives protestations.
Aujourd’hui, la question qui se pose est de savoir jusqu’où peuvent aller les différents candidats dans leur escalade verbale ? La RDC n’a nullement besoin d’une campagne électorale houleuse, qui met à mal une cohésion sociale déjà fragilisée par les uns et les autres.
Une fois de plus, nous sommes à un tournant crucial de notre histoire. Les enjeux sont énormes et le pays doit faire face à de nombreux défis. Il est donc essentiel que les acteurs politiques fassent preuve de responsabilité et mettent l’intérêt du pays avant leurs ambitions personnelles.