En cette nouvelle année, je souhaite un nouveau départ pour mon pays, la RDC. Que 2025 soit une année prospère et différente de toutes les années précédentes. Que mes compatriotes retrouvent le sourire en 2025.
Je profite de cette nouvelle année pour exhorter chacun de nous à assumer ses responsabilités en tant que citoyen. Le développement de la RDC est une affaire de tous les Congolais et de toutes les Congolaises, mais aussi de tous ceux qui ont choisi la RDC comme seconde patrie.
Gouvernement
Au gouvernement, je demande de changer le fusil d’épaule. Mettre fin à la léthargie et au statu quo. En 2025, il faut travailler de telle sorte que la population ressente réellement l’impact de l’action gouvernementale dans tous les secteurs de la vie nationale. En particulier sur le pouvoir d’achat, l’économie, les emplois et la sécurité. De mon point de vue, le pouvoir d’achat ne pourra s’améliorer que si l’Etat investit suffisamment dans la production intérieure, l’agriculture et la transformation locale de nos produits et nos ressources.
Président de la République
Au chef de l’État, Félix Tshisekedi, je demande de tout mettre en œuvre pour préserver l’unité et la cohésion nationales. Il devrait se comporter en rassembleur et non en chef de clan. Puisse-t-il en 2025 nous offrir la paix dans l’est de notre pays ? Puisse-t-il cette fois-ci doter nos FARDC de plus d’armements terrestres, navals et aériens modernes, pour que le pays retrouve sa supériorité militaire d’antan ?
Au lieu de nous acheter 60 avions de ligne en 2025, achetez-nous d’abord même 30 avions militaires performants, pour en finir avec cette guerre qui n’a que trop duré. La puissance militaire se mesure par la qualité et la quantité d’équipements offensifs et défensifs dont dispose une armée.
Libérer les prisonniers
En vue de préserver l’unité et la cohésion nationales, le président de la République devrait faire certaines concessions à ces opposants en 2025. Pourquoi ne pas dialoguer si c’est nécessaire ?Et ici en particulier, je demande au chef de l’État d’accorder une grâce présidentielle aux opposants en prison. Il y en a peut-être qui ne seront pas reconnaissants, mais il aura fait sa part.
Opposants
Aux opposants, je demande de jouer leur rôle constitutionnel et républicain. Savoir aussi que le fait d’être opposant ne vous immunise pas contre des poursuites judiciaires lorsque vous êtes en infraction. Car, arrêter, juger et même emprisonner un opposant coupable d’infraction, c’est aussi l’État de droit. S’interdire de propos à caractère tribaliste et de comportements qui mettent de l’huile sur le feu. Nul n’ignore que certains opposants congolais sont de connivence avec le M23 et leur autorité morale rwandaise. C’est de la trahison pure et simple.
Chefs d’Eglises
Aux chefs d’églises, je demande de quitter la politique. Ou, s’ils veulent devenir des politiciens, qu’ils quittent alors l’église. C’est une lâcheté de faire la politique sous un masque d’église. A ce sujet, Mobutu disait : « Le Christ lui-même était très clair : ‘A César ce qui est à César ; et à Dieu ce qui est à Dieu.’ » Les chefs d’églises devraient savoir que la mauvaise gestion qu’ils reprochent aux politiciens, on peut également la reprocher à eux-mêmes dans leur gestion ecclésiastique.
Que font-ils avec les dîmes et les offrandes ? Quelles infrastructures ont-ils construites avec les moyens de l’église ? A la mort du fondateur, pourquoi la succession est-elle souvent familiale -de père à fils ? Les croyants sont-ils mieux nourris spirituellement ? Etc.
Citoyens
Aux citoyens, je demande d’être exigeants vis-à-vis de leurs leaders. Par leaders, j’entends le chef de l’État, le gouvernement, l’opposition, les chefs d’églises et la société civile. Le citoyen doit aussi travailler et ne pas toujours attendre que tout lui soit offert sur un plateau. Si nous devenons un pays où chacun fait sa part de responsabilité, à ce moment-là, la RDC sera prête pour le développement.