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RDC : un nouveau projet de loi contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie

Initiée par le député national, Garry Sakata Tawab, une proposition de loi suit son cours avant son examen à l’Assemblée nationale. Elle vise à combattre la montée du tribalisme, du racisme et de la xénophobie sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo. 

Un atelier a été organisé sur cette proposition de loi mercredi 12 avril 2023 à l’intention des députés membres de la Commission droits de l’homme de l’Assemblée nationale. C’était avec l’appui et la facilitation du PNUD RDC, du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) et d’autres partenaires de la société civile. L’occasion était ainsi donnée à l’initiateur de la proposition de loi, le député Garry Sakata, de la présenter en détail à ses collègues.

L’objectif était de sensibiliser les députés en vue d’obtenir leur soutien et leurs contributions sur cette proposition de loi dans l’espoir que la Commission droits de l’homme de l’Assemblée nationale s’engage à en soutenir l’examen et le vote.

Selon Garry Sakata, cette proposition de loi est une nécessité et une urgence pour la RDC, vu le contexte actuel marqué par la montée de discours de haine sur les réseaux sociaux. On assiste à une montée de discriminations et stigmatisations qui menacent au quotidien l’unité des Congolais à l’échelle nationale.

Une priorité nationale pour la RDC

L’exposé de motifs de cette loi présente la problématique en ces termes : « À ce jour, la lutte contre le tribalisme et la xénophobie constitue une priorité nationale alors que celle contre le racisme relève d’une obligation internationale. La survalorisation de son groupe et le rejet de l’autre constituent un véritable mal social. Il est important de juguler et d’éradiquer ce phénomène.

La présente loi vise à renforcer l’authentique cohésion nationale et à promouvoir les conditions propices du vivre-ensemble et la solidarité qui nourrit la conscience nationale dans le respect des règles qui fondent l’État de droit. »

Après les échanges, la proposition de loi a été bien reçue par les députés nationaux présents à la séance. Une stratégie de plaidoyer a été élaborée pour la faire passer à l’hémicycle. « Constituons ensemble un bloc pour que cette proposition passe et soit adoptée en commission, mais aussi pour les débats devant les honorables députés nationaux. Nous restons avec peu de temps dans cette magistrature, c’est la dernière chance », a souligné Simon-Pierre Inyananio, président de la Commission permanente des droits de l’homme de l’Assemblée nationale.

En effet, ce projet de loi est l’arme fondamentale pour combattre la recrudescence des discours haineux, le tribalisme, le racisme et la xénophobie sur toutes ses formes. Des fléaux majeurs qui sapent les fondamentaux de l’unité nationale et de la cohésion sociale en République démocratique du Congo.

 

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