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La RDC est le pays le plus pollué d’Afrique

C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’Institut de politique énergétique de l’Université de Chicago. Cette étude a été publiée par Jeune Afrique le 7 septembre 2024. Ce constat révèle non seulement une crise environnementale, mais également sanitaire aux conséquences lourdes, tant pour l’environnement que pour la santé publique.

La combustion des déchets, le transport, et l’exploitation minière intensifient la présence de particules fines (PM 2,5) dans l’air. Avec la pression démographique, la gestion des déchets devient une problématique majeure dans les grandes villes comme Kinshasa. La densité de la population, combinée à une urbanisation incontrôlée, entraîne une accumulation de déchets qui sont souvent brûlés en plein air, libérant ainsi des substances toxiques. Ce processus affecte gravement la qualité de l’air et expose les populations urbaines à des niveaux dangereux de pollution.

Quelles sont les régions les plus touchées ?

L’étude révèle que certaines provinces sont particulièrement vulnérables à cette situation. Le Mai-Ndombe et le Kwilu, en particulier les territoires d’Oshwe et de Kutu, enregistrent des taux de pollution parmi les plus élevés du pays. Ces zones, en grande partie rurales et éloignées des grands centres urbains, sont paradoxalement les plus exposées à des niveaux de particules fines dangereuses issues des poussières naturelles, portées par les vents.

Les particules fines PM 2,5 pénètrent profondément dans les poumons, provoquent des irritations des yeux, des maux de gorge, des maux de tête, et, à long terme, des maladies respiratoires chroniques.

La pollution réduit l’espérance de vie

Selon l’étude de l’Université de Chicago, cette pollution est désormais la principale cause de réduction de l’espérance de vie en RDC. Dans l’ex-Bandundu par exemple, la pollution réduit l’espérance de vie de quatre ans, surpassant des menaces sanitaires telles que le paludisme, les maladies tropicales négligées, l’eau insalubre, et même le VIH/Sida.

Ces résultats soulignent l’ampleur de l’impact de la pollution atmosphérique sur la qualité de vie des Congolais, particulièrement dans les zones rurales où les infrastructures sanitaires sont insuffisantes pour traiter les maladies associées à cette pollution.

L’urgence d’une action coordonnée pour lutter contre la pollution est désormais évidente. La gestion des déchets, l’amélioration des infrastructures de transport, et la régulation de l’exploitation minière doivent devenir des priorités. La RDC doit non seulement faire face à une crise écologique, mais également à un défi sanitaire majeur. Réduire la pollution et protéger les populations nécessite une prise de conscience collective et des mesures concrètes de la part des autorités et des citoyens.

 

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