À Kolwezi, la rentrée scolaire révèle une réalité que nul ne pouvait soupçonner : la ville compte beaucoup d’élèves, mais peu d’écoles ! Contrairement à Lubumbashi, où les places dans les écoles sont relativement plus accessibles, à Kolwezi, elles sont âprement disputées.
Pouvez-vous imaginer une ville minière de cette envergure, mais qui n’a pas assez d’écoles ? C’est pourtant la triste réalité à Kolwezi. Cette ville qui vibre littéralement 24 heures sur 24 grâce aux activités minières, souffre d’insuffisance d’établissements scolaires. Trouver une école pour y inscrire son enfant est devenu un véritable parcours du combattant. L’offre (en termes d’écoles) est largement inférieure à la demande. Ce qui met une pression énorme sur le peu d’établissements existants.
Réserver une place un an à l’avance
Certains établissements, comme l’école Ukweli de la Gécamines, jouissent d’une réputation telle que les parents n’hésitent pas à réserver des places pour leurs enfants un an à l’avance. Cette situation engendre une compétition féroce pour accéder aux meilleures écoles, amplifiant le stress des parents à chaque rentrée scolaire.
L’une des conséquences directes de cette rareté de classes est la flambée des prix de frais scolaires. Ce qui rend plus difficile l’accès à une éducation de qualité pour de nombreuses familles. Cette situation met en lumière un secteur où l’État pourrait intervenir en créant de nouvelles écoles publiques. Un tel investissement permettrait non seulement de réduire la pression sur les écoles existantes, mais aussi d’influencer la baisse des prix de minervals, actuellement dictés par le secteur privé.
Dans cette ville en pleine expansion, l’accès à l’éducation ne devrait pas être un luxe, mais un droit pour tous.