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Rentrée scolaire en RDC : les écoles privées assomment les parents d’élèves

L’anarchie bat son plein dans les écoles privées. Profitant de l’absence de l’autorité de l’État dans leur secteur, les promoteurs d’écoles privées se comportent comme des rois dans leurs établissements. Par des frais illégaux et injustifiés, ils malmènent littéralement les parents d’élèves, de la rentrée jusqu’à la fin de l’année scolaire.

La ministre de l’Education, Raissa Malu, a récemment annoncé un certain nombre de mesures visant à encadrer la rentrée scolaire 2024-2025. Au nombre de ces mesures, figure par exemple l’interdiction de frais de réinscription ; et aussi les parents ont le droit d’acheter l’uniforme et les fournitures scolaires au marché de leur choix, etc. La difficulté est que nos autorités prennent souvent de très bonnes mesures, mais qui ne font l’objet d’aucun suivi sur le terrain.

Les écoles privées s’en foutent

Malgré ces mesures de la ministre de l’Education, les écoles privées font la sourde oreille. Elles continuent à faire payer des frais de réinscription aux élèves. Et certains établissements obligent toujours les parents à n’acheter les uniformes et les fournitures scolaires que dans leurs écoles. Ce comportement n’est qu’une manière de défier l’Etat et de se moquer de la ministre de l’Education nationale.

Plus grave, en dépit des frais scolaires exorbitants qu’ils font payer aux parents, les promoteurs de la plupart des écoles privées paient très mal les enseignants qu’ils emploient. Nous en avons de nombreux témoignages. Il existe des enseignants du primaire et du secondaire qui touchent entre 40 et 60 dollars américains comme salaire mensuel dans les écoles privées. Ce qui ne représente rien par rapport au coût de la vie en RDC.

L’impunité des promoteurs

En réalité, c’est l’impunité qui règne dans ces écoles privées qui encourage cette anarchie. Par exemple, elles fixent les frais scolaires comme bon leur semble. Elles ont institué une multitude d’autres frais, tels que les frais de fonctionnement, frais techniques, frais de bureau, frais de bulletin, etc. Et les parents d’élèves ne savent à quel saint se vouer. Ils sont obligés de se soumettre, car ils croient que l’enseignement est mieux dispensé dans les écoles privées que dans celles publiques.

Bref, l’Etat ferait mieux de jeter un coup d’œil du côté des écoles privées. Ce secteur est en train de devenir une zone de non droit.

 

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