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La RTNC, télévision du régime

L’un des baromètres pour jauger le niveau de démocratie d’un pays c’est son audiovisuel public. En RDC, l’audiovisuel de l’État (la RTNC) est au service du régime. L’arrivée au pouvoir de l’opposant Félix Tshisekedi n’a pas changé cet état de choses.

Malgré le changement de narratif tant chanté par le ministre des Médias Patrick Muyaya, la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) reste un outil de propagande du régime. Les voix critiques de l’opposition n’y passent pas, ou ne passent que très rarement. Tout est fait à la gloire de Félix Tshisekedi et de ses proches.

Caisse de résonnance

On peut déjà se faire une idée de comment la RTNC sera utilisée au moment des élections de 2023. Un instrument de campagne du régime. Pourtant, un média de l’État fonctionne grâce aux deniers publics, et donc grâce à l’argent du contribuable congolais.

J’ai aimé récemment la “giffle” administrée par le réseau des journalistes de France Médias Monde au président Emmanuel Macron. Ce dernier voulait que les médias publics français l’aident à contrecarrer l’influence des Russes, des Chinois et des Turcs qui accusent la France de néocolonialisme en Afrique. Les journalistes (RFI, France 24, MCD) lui ont répondu sans ambages : “Monsieur le président, France Médias Monde n’est pas le porte-voix de l’Elysée.”

En RDC, la Radio télévision nationale congolaise est incapable d’un tel discours courageux vis-à-vis du régime. Pourtant, bien qu’étatique, elle peut être un média indépendant et professionnel.

La RTNC n’est même pas intéressante à regarder

Un autre débat c’est la qualité de services qu’offre la RTNC à la population. Personnellement, je suis toujours très déçu par la qualité de ses images. Vous ne pouvez pas compter sur la RTNC pour suivre les grands événements. La retransmission en direct des matchs de football est catastrophique.

Que dire des journaux télévisés de la RTNC ? Beaucoup de légerté. Le journal commence parfois avec 10 minutes de retard. Et en plein journal, les désagréments sont multiples et intolérables. On peut faire des erreurs une ou deux fois, mais quand c’est quotidien c’est un problème. C’est de la légerté. Pourtant, les journalistes de la RTNC sont parmi les mieux payés du pays. Mais pour quel qualité de travail ?

 

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