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La SNEL n’existe que de nom à Mbujimayi

Le manque d’électricité est un problème persistant à Mbujimayi. Pourtant, la Société nationale d’électricité (SNEL) existe et délivre ses services dans d’autres régions du pays. Mais aujourd’hui, l’électricité reste encore un rêve dans toute la province du Kasaï-Oriental.

Depuis plusieurs années, tout ce que l’on voit de la SNEL à Mbujimayi, c’est son bureau administratif. Le directeur provincial est-là, les agents aussi, mais il n’y aucune activité sur le terrain. Le courant est plutôt commercialisé par des privés : autrefois c’était la société Hydroforce, aujourd’hui c’est Enerka (Énergie du Kasaï).

Dans bon nombre de provinces de la RDC, la SNEL fonctionne mais pas dans le Kasaï. Discrimination ou simple oubli du régime Kabila ? Dieu seul le sait. La vérité est que Mbujimayi a toujours été le fief de l’opposition à tous les régimes qui se sont succédés à Kinshasa. Difficile dans ces conditions d’espérer quoi que ce soit du gouvernement. Surtout pas l’eau et le courant.

Manque de volonté politique

Cette Société nationale d’électricité présente des services à géométrie variable selon les couleurs politiques des provinces. Si tel n’est pas le cas, qu’elle nous prouve que nous nous trompons. Dire que la SNEL n’a pas de moyens est un gros mensonge. C’est quand même curieux que chaque fois qu’il s’agit de Mbujimayi, le gouvernement a toujours manqué de moyens.

À vrai dire, ce qui manque au gouvernement c’est plutôt de la volonté politique. À cela s’ajoute la mauvaise gestion de l’entreprise elle-même.

À Mbujimayi, la SNEL n’a ni poteaux, ni câbles électriques, ni réverbères pour éclairer la ville. Selon le directeur provincial, tout a été volé. Pire, dans son  propre bâtiment administratif, la SNEL utilise le courant fourni par la société privée Enerka.

Pas de développement sans courant 

L’absence permanente d’énergie électrique empêche les investissements à caractère industriel au Kasaï-Oriental. Les petites et moyennes entreprises en souffrent terriblement. Difficile de stocker par exemple les vivres fraîches, la bière et autres. Il arrive parfois que les cadavres se décomposent dans les morgues,  faute de courant.

Toujours par manque d’électricité, l’obscurité règne à Mbujimayi. Elle est à la base de l’insécurité nocturne chronique. Les bandits armés, au rang desquels on compte des policiers, opèrent systématiquement dans les quartiers plongés dans le noir. Selon les statistiques, le plus grands nombres de cambriolages, meurtres, viols et extorsion de biens se commettent dans les quartiers privés d’électricité.

De grâce, réveillez la SNEL.

 

 

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Une situation presque générale, c’est bien de dénoncer cette irresponsabilité des autorités pour mettre de l’ordre dans ce secteur. Merci mon cher pasteur Placide.