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La solidarité, un élément crucial en période de guerre à Goma et à Bukavu

Alors que la guerre persiste à l’est de la RDC, l’esprit de solidarité doit s’imposer. Dans ce contexte difficile,  l’amour du prochain doit se manifester entre les différentes populations, tout en évitant la division et les discours de haine.

La solidarité est essentielle dans la vie des êtres humains, surtout en période de guerre. En RDC, les souffrances des populations s’intensifient dans les zones de conflit ; les violences et la crise économique aggravent la situation des femmes et des enfants. Comment devrait-on se comporter face à son voisin du quartier qui traverse des difficultés similaires ou plus graves ?

Ne jamais négliger son voisin

Les villes de Goma et de Bukavu réunies comptent près de 3 millions d’habitants, issus de communautés ethniques et culturelles diverses. En cette période de guerre, la personne la plus proche reste souvent le voisin. Bien que tout le monde n’ait pas les moyens nécessaires pour aider son prochain, chacun peut intervenir d’une manière ou d’une autre, car nous partageons tous le désir de survivre. Il y  a lieu de s’entraider, notamment en partageant par exemple la nourriture. C’est très important car, bon nombre de victimes de conflit n’ont pas accès facile à un repas. Il est crucial de renforcer cet esprit de solidarité à Goma et à Bukavu.

« Il n’est pas de chez nous »

A l’heure actuelle, tout le monde est confronté à la crise économique qui frappe durement la région. Certains comptent sur l’aide de proches vivant à l’étranger, tandis que d’autres n’ont aucun soutien extérieur. Ton voisin peut ne pas être de ta famille ou de ta communauté, c’est pourtant lui qui sera à  tes côtés en premier, dans les moments de crise. Même sans moyens matériels ou financiers, il peut apporter un soutien moral précieux pour le réconfort.

Brisons donc la barrière de préjugés du genre : « Il n’est pas de chez nous. » Evitons les discours de haine. Cultivons plutôt la solidarité dans nos communautés. L’aide en provenance de l’étranger est lointaine et ne sera pas toujours suffisante. La véritable réussite viendra de nous-mêmes, en nous unissant et en nous soutenant mutuellement.

La clé pour traverser la crise

Par de petits gestes comme la solidarité, on peut surmonter cette période de crise. Fuir son pays ou sa ville n’est pas toujours une vraie solution. Il vaut mieux participer activement à la reconstruction de la communauté. Soyons des sensibilisateurs et des promoteurs de la paix, afin de bâtir ensemble un avenir plus solide.

Dans nos deux villes (Goma.et Bukavu), où les souffrances sont multiples, chaque individu devrait prendre conscience du rôle vital qu’il peut jouer, même à petite échelle. Partageons nos ressources, soutenons moralement et psychologiquement nos proches voisins, brisons les barrières de la division… Contribuons à renforcer les liens qui unissent notre communauté. Plus qu’un simple acte de générosité, la solidarité peut être un véritable moteur de résilience.

Si nous choisissons de bâtir ensemble notre avenir, main dans la main, la paix et la stabilité ne seront pas des rêves lointains, mais des réalités accessibles. Le changement commence en nous et par nous.

 

 

*Ce contenu de sensibilisation est produit dans le cadre du ‘’Peace Project’’, un projet de paix mené dans l’est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, en partenariat avec l’ONG néerlandaise Mensen Met Een Missie (MMM). Ensemble, nous encourageons les communautés à adopter et à partager davantage de récits alternatifs et inclusifs, afin de promouvoir la paix sociale, le dialogue et le vivre-ensemble. Cette initiative s’oppose aux discours de haine, à la manipulation et à la violence, qui fragilisent le tissu social.

 

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