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Sortir les jeunes de la « rue » grâce au sport

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années », dit-on ! Nul doute que Jean-François Alauwa David, un jeune avocat du barreau de Kisangani, fait partie de ces âmes bien nées. Grace à son centre sportif, il redonne de l’espoir aux jeunes de sa province. 

Avant un match de foot, les pensionnaires du centre prient.

Lors de la Journée internationale de la paix en septembre 2016, Maître Jean-François assiste à un match de football entre jeunes de Kisangani. Il est vite surpris de constater qu’au lieu de jouer au foot, les jeunes adversaires des différents quartiers se bagarrent. Et c’est un cas parmi tant d’autres dans cette ville. Le jeune avocat décide alors de les aider et de changer les choses.

Match de foot entre les jeunes encadrés au centre sportif Elikya.

L’idée lui vient de lancer un cadre d’échange pour promouvoir la paix dans la jeunesse, mais aussi un espace pour faire du sport. Il crée ainsi le Centre d’encadrement sportif de l’espoir. « Mon objectif était et reste celui de promouvoir l’éducation, le sport, la non-violence et la culture de la paix entre les jeunes. Ils ont déjà assez de problèmes sociaux », confie Jean-François Alauwa.

Jean-François Alauwa prodigue des conseils aux enfants qu’il encadre.

Ce centre compte aujourd’hui plus de 150 jeunes âgés de 8 à 20 ans. « Ici, ils apprennent le foot et le basket. Nous leur ajoutons l’éducation plus formelle pour assurer une réussite plus globale de leurs identités », explique-t-il.

« Masomo ni maisha »

Au-delà de l’encadrement sportif, Jean-François a créé, pour les enfants qui y sont encadrés, l’initiative « Masomo ni maisha », qui signifie « l’école c’est la vie ». L’initiative permet d’insérer des jeunes – encadrés dans son centre – dans un cursus scolaire normal. « Quiconque ne respecte pas cette règle est immédiatement expulsé de l’académie », affirme Jean-François.

Un enfant qui se réjouit après avoir reçu du matériel scolaire.

Afin d’éradiquer l’éventuelle « fuite vers l’immoralité » ces jeunes formés au centre d’encadrement sportif de l’espoir se comportent en ambassadeur de la non-violence.

Les parents des enfants.

Le rêve d’un leader

Malgré le succès de son œuvre dans sa province, Jean-François ne compte pas s’arrêter là. Il espère pouvoir construire prochainement une grande école pour enfants défavorisés : « Je continue à garder constant mon rêve, celui d’arriver à construire une grande école pour soutenir et mettre en place une prise en charge totale des enfants défavorisés de notre communauté, dans leur parcours scolaire. »

L’équipe de basket.

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Les commentaires récents (2)

  1. Beaucoup de courage à Me. ALAUWA que je connais personnellement et reconnais sa contribution dans la Formation de la Jeunesse congolaise..