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Sud-Kivu : l’ASBL Mwanamke Kesho exhorte les femmes victimes de conflits à la résilience

La province du Sud-Kivu fait face à des violences interethniques qui occasionnent des souffrances parmi la population. Des communautés sont restées fragmentées. Une situation qui entraîne parfois de la méfiance entre ethnies, mais également les pousse à une incroyable capacité à  garder espoir dans la résilience.

A Bukavu, l’ASBL Mwanamke Kesho se concentre sur la défense et la promotion des droits des femmes et des jeunes filles. Cette organisation favorise l’autonomisation des femmes et contribue à la paix et à la cohésion sociale dans la province du Sud-Kivu.

« Nous réalisons plusieurs initiatives, notamment des sessions d’information sur les droits des femmes. De plus, nous nous consacrons au renforcement économique des femmes et au développement des compétences des jeunes femmes », explique la coordinatrice Grâce Maroy.

Et de poursuivre : « Nous œuvrons pour la consolidation de la paix et la promotion du leadership féminin. Nous facilitons également la résolution des conflits au sein des communautés. »

Résilience et promotion de la paix

Mwanamke Kesho mène également plusieurs activités impliquant différentes catégories d’acteurs. « Nous  formons des jeunes femmes et les sensibilisons à mobiliser d’autres acteurs communautaires pour discuter des normes néfastes qui freinent leur participation. […] Nous sensibilisons également les communautés à créer un environnement propice à la participation des jeunes femmes à la politique et à la consolidation de la paix », renchérit Grâce Maroy.

Mwanamke Kesho mène également des plaidoyers auprès des autorités pour encourager l’implication et l’inclusion des jeunes femmes dans leurs activités. En tant qu’organisation œuvrant dans l’est de la RDC, l’ASBL Mwanamke Kesho fait face à plusieurs défis majeurs. C’est notamment l’insuffisance de ressources financières, et surtout l’insécurité persistante, liée à la présence de groupes armés. Ce qui ne lui permet pas d’intervenir en toute sécurité pour atteindre les communautés les plus vulnérables.

Stigmatisations des victimes

La stigmatisation des victimes de violences basées sur le genre complique leur accès aux services et leur réintégration dans la communauté. En plus, l’accès limité à une éducation de qualité pour les jeunes femmes restreint également leur accès aux opportunités, ainsi que leur capacité à s’engager dans des rôles de leadership.

A cela s’ajoutent des normes culturelles persistantes qui freinent la participation active des femmes aux processus de prise de décision.

Surmonter les défis

Pour surmonter ces défis, Mwanamke Kesho a noué des partenariats avec d’autres ONG et institutions afin de renforcer son impact. C’est ce qu’explique encore une fois Grâce Maroy : « Nous mobilisons les communautés locales pour encourager la participation et le soutien mutuel. […] De plus, nous menons des actions de plaidoyer pour sensibiliser le public et les décideurs aux besoins des femmes en vue de leurs autonomie et inclusion.  »

L’ASBL Mwanamke Kesho appelle les femmes et les jeunes filles victimes de conflits armés dans l’est de la RDC à toujours garder espoir pour un avenir meilleur, malgré les difficultés auxquelles elles sont confrontées.

S’adressant aux femmes, la coordinatrice a conclu ses propos en ces termes : « En tant que victime de guerre et de conflits, je partage la même douleur et l’isolement que vous ressentez […] Sachez que vous n’êtes pas seules, nous formons une communauté de résilience. Malgré les défis, il y a de l’espoir et des ressources disponibles pour vous accompagner dans ce parcours de guérison. […] Ensemble, nous pouvons aspirer à un avenir meilleur, où nos expériences peuvent devenir une force pour le changement. Votre voix compte et vous méritez une vie de paix et de dignité. »

 

 

 

*Ce contenu de sensibilisation est produit dans le cadre du ”Peace Project’’, un projet de paix mené dans l’est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, en partenariat avec l’ONG néerlandaise Mensen Met Een Missie (MMM). Ensemble, nous encourageons les communautés à adopter et à partager davantage de récits alternatifs et inclusifs, afin de promouvoir la paix sociale, le dialogue et le vivre-ensemble. Cette initiative s’oppose aux discours de haine, à la manipulation et à la violence, qui fragilisent le tissu social.

 

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