article comment count is: 0

Tensions sur le campus de l’Université de Lubumbashi

Ce dimanche dans l’avant-midi, des étudiants du campus de l’Université de Lubumbashi étaient en colère. Ils protestaient contre une coupure d’eau et d’électricité qui dure depuis près de trois jours. La police est intervenue en tirant des gaz lacrymogènes.

Des tirs nourris ont été entendus sur le campus et dans les environs durant des heures, jusqu’en début d’après-midi. Les étudiants en colère ont barricadé la voie principale qui mène au campus et au quartier Kasapa où se trouve la prison du même nom.

La police disperse les étudiants

Les manifestants se sont d’abord exprimés devant les autorités de l’université. Une solution était déjà en cours, indique une source, expliquant que nombreux parmi les manifestants n’étaient pas au courant.

« Nous sommes partis ensuite au cabinet du gouverneur de la province où un ministre nous a reçus », raconte un étudiant, essoufflé et assis à même le sol, chemise nouée à la taille. « Le gouvernorat a promis de trouver une solution dès demain [lundi 28 janvier]. Nous sommes donc rentrés pacifiquement. Mais la police a commencé à tirer lorsque nous sommes arrivés au campus. Nous ne comprenons rien », déplore l’étudiant.

L’électricité partiellement rétablie à midi

Le directeur de la Société nationale d’électricité, contacté par Radio Okapi, a indiqué que ses services travaillaient en vue de rétablir l’électricité dont la panne a induit au même moment une coupure d’eau. Vers 13 heures, l’électricité a été rétablie sur une partie du campus. Et à 14 h 40, elle l’a été sur l’ensemble du campus et dans les environs.

Les autorités de l’Université de Lubumbashi sont restées longtemps sur le lieu en train de gérer la situation. La tension est retombée lorsque le camion anti-émeutes de la police s’est retiré, visiblement à cours d’eau. Quelques manifestants l’ont pourchassé parfois en jetant des projectiles. « C’est la première fois que j’apprends qu’à Lubumbashi la police est entrée sur le campus pour y pourchasser des étudiants qui manifestent », commente un autre étudiant.

La route Kasapa est restée fermée à la circulation. Ce qui a paralysé longtemps le transport en commun vers le centre-ville.

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion