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Titiane Nyonga, la jeune femme qui produit des poulets de chair à Mbujimayi

Elle a créé une entreprise dénommée Groupe Kavia. Titiane Nyonga est ingénieure agronome de formation. Son entreprise est spécialisée dans la production et la transformation des poulets de chair. Elle produit également du poisson, et projette de lancer bientôt la production de la viande porcine.

Il y a trois ans, Titiane Nyonga travaillait dans une ONG internationale où elle était bien payée. Pourtant, elle a préféré démissionner pour se lancer dans l’entrepreneuriat. En fait, elle voulait être sa propre patronne. Ainsi, pour concrétiser ses ambitions, elle a créé sa propre entreprise : Groupe Kavia.

Elle élève des poulets de chair, en fait de la viande rôtie qu’elle livre à domicile sur commande. Elle dispose aussi d’un espace appelé le « Coin Kavia » en ville Miba. Ici, ses clients viennent déguster du poulet braisé ou fumé et passer une bonne soirée.

Contribuer au développement de sa province

Pour cette jeune femme, l’idée de mettre en place une entreprise du secteur agro-pastoral a un seul objectif : apporter sa pierre au développement de sa province, le Kasaï-Oriental. « Le souci d’entreprendre chez nous me donnait des insomnies. Il fallait que je fasse quelque chose. J’étais révoltée du fait que ce sont les étrangers qui entreprennent et s’enrichissent chez nous et nous utilisent comme leurs travailleurs. Voilà pourquoi j’ai décidé de créer mon entreprise, et n’importe quel Congolais peut le faire », explique l’ingénieure agronome Titiane Nyonga.

Consommons local

« Nous importons massivement de la viande alors que c’est possible d’en produire localement ici à Mbujimayi. Parfois, ce que nous importons n’est même pas de bonne qualité », déplore la jeune femme.

Titiane s’est lancée, elle affronte pas mal de défis en tant qu’entrepreneure, mais elle tient le coup. Elle explique : « Ça évolue plutôt bien. Nous avons commencé avec beaucoup de tâtonnements et d’échecs, mais là, nous commençons à nous stabiliser.  Le plus grand frein pour beaucoup de gens c’est le manque de décision et la peur d’échouer. Il faut toujours commencer quelque part.

Entreprendre c’est un risque, une aventure, un saut dans le vide. Vous ne voyez pas ce qu’il y a devant, mais vous savez qu’au bout du chemin la réussite vous attend. Il faut de l’audace et de la motivation pour entreprendre. »

Un conseil à la jeunesse distraite

Titiane Nyonga affirme son amour pour l’Afrique et la RDC. Pour elle, l’Afrique est un très beau continent avec des richesses énormes à notre portée et ce, dans tous les domaines. « Je suis une panafricaniste. J’aime l’Afrique, j’aime mon pays et j’aime ma province. Et j’ai une phrase que je répète souvent : ‘’Mon premier million, je le réaliserai ici chez nous à Mbujimayi dans l’agrobusiness.’’ Et ce n’est pas impossible », martèle-t-elle.

Et d’ajouter : « La jeunesse, il est temps qu’on change la donne… Montrons un nouveau visage. Il faut une jeunesse qui crée des richesses en résolvant les problèmes de l’Afrique. »

Titiane Nyonga exhorte les autorités politiques à offrir à la jeunesse un climat des affaires favorable à l’entrepreneuriat local.

 

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Les commentaires récents (4)

  1. Vraiment je vous encourage demoiselle Titiana nyonga que le bon Dieu soit toujours au contrôle de tout, nous tous originaire de mbujimayi nous avons une vision pour le développement de notre province, notre pays et notre continent d’Afrique, en tout cas grand merci pour votre courage.