Malgré de multiples cas d’accidents sur le fleuve Congo, avec d’énormes pertes matérielles et en vies humaines, les populations des territoires d’Isangi, Yahuma, Basoko, Opala et Ubundu ne cessent d’emprunter les baleinières pour se déplacer. Si les pirogues sont utilisées pour des raisons de pêches et des courses sur des trajets courts, les baleinières servent à de longs voyages.
Par exemple, partir de Basoko pour la ville de Kisangani en passant par Isangi ; ou de Ubundu pour Kisangani, voire Yahuma-Isangi-Kisangani, on utilise des baleinières. Le choix de ces embarcations en bois, et dont la fragilité expose les passagers aux accidents, est souvent dû à trois raisons.
1. Le coût financier est très faible pour le transport des personnes et des biens ;
2. Les horaires de voyage des baleinières sont réguliers ;
3. Les bateaux qui vont de Kinshasa à Kisangani sont irréguliers.
Causes des accidents
Cependant, les baleinières sont au centre de plusieurs cas d’accidents sur le fleuve dans la Tshopo. Et ce, de manière cyclique. Trois principales causes expliquent ces accidents.
1. La surcharge
Les propriétaires des baleinières cherchent à tout prix le profit. Ils ne respectent pas le tonnage fixé par l’État pour ce type d’embarcations. Ils les surchargent en transportant le plus de passagers et de marchandises possible.
2. La navigation nocturne
La quasi-totalité des voyages des baleinières sur le fleuve Congo (dans la province de la Tshopo) s’organise la nuit. Ceci ne poserait aucun problème si elles disposaient de phares sophistiqués ou de meilleurs appareils de lumière pour éclairer leur trajet. A la place, ils utilisent de lampes torches inadaptées à la navigation nocturne.
3. Le bois comme matériaux de fabrication
Les baleinières utilisées sur le fleuve Congo dans la Tshopo sont en bois. Et chaque fois qu’elles heurtent violemment une pierre ou n’importe quel obstacle solide dans l’eau la nuit, elles se brisent. Et des vies humaines sont perdues.
Que faire donc pour diminuer les risques d’accidents de baleinières dans la Tshopo ? A mon avis, l’État doit prendre ses responsabilités en interdisant les embarcations qui effectuent le trafic fluvial au mépris des normes de sécurité.