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Valoriser le label « Lubumbashi ville créative de l’Unesco »

Réunis du 22 au 24 avril 2024 dans la salle des conférences de l’Hôtel Lubumbashi, les invités ont réfléchi à la politique culturelle de Lubumbashi, en tant que membre du réseau des villes créatives de l’Unesco. L’idée de la rencontre a été circonscrite par Augustin Bikale, responsable du programme Culture de l’Unesco.

Pour lui, « il s’agit de poser un regard sur ce qui a été fait et ce qu’il reste à faire, dans le souci de doter la ville des outils qui lui permettent d’occuper sa place, dans ce vaste réseau de villes reconnues comme créatives par l’Unesco ». Invitée à cette rencontre,  la plasticienne Rita Mukebo ajoute : « Ce n’est pas une moindre mission pour une ville pleine de talents, mais qui parfois passe à côté de nombreuses opportunités qu’offre sa reconnaissance en tant que ville créative en artisanat et arts populaires. »

Thématiques abordées

Les sujets traités ont été regroupés en trois catégories, à savoir :

  • Etat des lieux de la mise en œuvre des engagements de la ville lors de sa désignation en tant que ville créative ;
  • Réflexion sur les nouvelles orientations de la stratégie culturelle de la ville ;
  • Problématique du statut et de la protection sociale de l’artiste.

Dès le premier jour, le représentant de l’Unesco a fait la lecture du rapport de la désignation de Lubumbashi en tant que ville créative. Il a rappelé le contexte dans lequel cette désignation s’est faite. « C’est notamment, l’existence prouvée et approuvée d’un savoir-faire artistique et artisanal propre à la ville, remarquable à chacun de ses coins », a expliqué Augustin Bikake.

Sur le deuxième thème, le professeur émérite de l’Université de Lubumbashi, Donatien Dibwe, a pour sa part démontré la contribution des chercheurs à l’existence du savoir-faire lushois (de Lubumbashi) qui a fait que la ville obtienne le label « Ville créative » qu’elle porte depuis 2015. « Se servant des projets comme Mémoire de Lubumbashi et celui de l’Observatoire des pratiques culturelles, au moins quatre doctorants de la ville sont actuellement en Belgique pour des recherches en vue de leurs thèses. Une façon pour nous, d’assurer la continuité de ce label, parce que nous aurons désormais des personnes formées dans le domaine », s’est exprimé avec fierté le professeur Donatien Dibwe.

Ensuite, Berry Numbi, président du Centre d’innovation de Lubumbashi et d’Ukamili Digital City, a appelé l’assistance à apprendre de l’expérience des entrepreneurs du numérique et du Start Up Act dans leur manière de savoir se fédérer pour mener un plaidoyer efficace. Il a insisté sur la nécessité d’identifier et de recenser les artistes et les artisans de talent qui ont un impact positif, pour arriver à parler d’une même voix. L’objectif étant de trouver des décideurs politiques capables de porter la cause.

Stratégie arrêtée

Les participants ont été unanimes à l’idée de création d’un cadre de concertation dont les contours seront à déterminer et dont le travail tournera autour de trois axes majeurs :

  • Recenser les parties prenantes, notamment les artistes et les artisans de la ville ;
  • S’assurer de la régularité de leurs statuts au niveau des autorités de tutelles ;
  • Enfin, élaborer un plan d’action qui servira d’outils utilisables par les décideurs politiques du monde culturel et créatif.

En attendant, les discussions continueront sur les différentes plateformes numériques qui seront créées à l’issue de ces échanges. Une façon pour les artistes, les artisans, les opérateurs culturels et créatifs et autres intellectuels lushois de s’ériger en véritable laboratoire d’idées. Quoi de mieux que de s’approprier le label « Ville créative » quand on aime sa ville ?

 

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