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Bukavu : Mashujaa Art Center organise le premier salon régional de la bande dessinée

Ce projet est une initiative de Freud Mweze, un  jeune bédéiste de Bukavu, co-auteur de la bande dessinée intitulée : « L’homme qui répare les femmes. » (2020). Bien entendu, la BD retrace le parcours du célèbre docteur Dénis Mukwege.

« Il s’agit d’offrir, à travers le neuvième art, un cadre d’expression de talents en vue de la promotion de la cohésion sociale et du vivre-ensemble dans les pays des Grands-lacs », explique l’organisateur de l’événement, dans sa note conceptuelle.

Pour cette première édition, qui se tient du 15 au 20 avril 2024, 7 bédéistes exposeront. Outre les artistes congolais comme Stephan Chibi, Awa Gay-Lussac et Freud Mweze de Bukavu ; Chika Léon de Goma ou encore Patrick Kaluta d’Uvira, le salon de la bande dessinée reçoit Gervais Njitunga du Burundi et Tony Bakatubia du Rwanda. Les créations de tous ces bédéistes seront exposées sur deux sites différents : Mashujaa Art Center et Institut français de Bukavu (Halle des Grands-lacs).

« Brisons les barrières ! »

Pour cette première édition, l’organisation a misé sur un thème éloquent et pertinent : « Tuvunje mipaka. » Traduction : « Brisons les barrières ! » Et c’est là toute sa pertinence.

A ce sujet, Freud Mweze, patron de Mashujaa Art Center, explique : « C’est l’expression profonde des peuples des pays qui prennent part à ces assises, que nous voulons traduire au travers de nos créations. C’est ainsi que nous démontrerons à la face du monde la capacité d’appropriation des questions de l’heure par des auteurs de la bande dessinée, pour impulser le changement dans la manière pour nos peuples de penser cohésion sociale et vivre-ensemble. »

Un programme à l’image des besoins locaux

Le programme de l’activité semble taillée sur mesure pour les communautés locales. Si le bal s’ouvre le 15 avril par une conférence de presse, la suite prévoit de poser les bases de la cohésion sociale entre peuples des pays des Grands-lacs. D’ailleurs, un débat est prévu à ce sujet, le jour d’après. Il tournera autour de « l’utilité de la BD pour la cohésion sociale en zones de conflits dans les Grands-lacs ». Parmi les panelistes, figurent Clémence Denis et Jeannette Bazibuhe, respectivement directrice déléguée de l’Institut français de Bukavu et représentante de la directrice de Uwezo Afrika Initiative.  

Outre le vernissage de l’exposition à Mashujaa Art Center à la Halle des Grands-lacs, un atelier de renforcement de capacités pour les artistes du neuvième art en résidence, débutera dès le 17 avril au siège de Mashujaa Art Center. « Il s’agit de doter les participants d’outils nécessaires à la production d’une bande dessinée de qualité. C’est-à-dire, une bande dessinée en phase avec les réalités de nos peuples. Une bande dessinée à notre image », insiste Freud.

Pour joindre l’utile à l’agréable, un espace de lecture de bande dessinée sera aménagé pour la circonstance « afin d’accueillir les curieux parmi le public, question de leur permettre de comprendre la pertinence du projet, sésame pour gagner en termes d’ancrage local », conclut-il.

Pour ma part, je salue le thème de ce premier salon régional de la bande dessinée : « Briser les barrières » entre peuples en conflits !

 

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