Dans mon précédent article, j’avais exprimé ma satisfaction pour le débat contradictoire et les primaires organisés au sein de la plate-forme Alternative pour un Congo nouveau. Cet exercice démocratique, sans précédent, a vu Floribert Anzuluni être choisi pour représenter cette plate-forme citoyenne à l’élection présidentielle. Mais ce qu’a fait ensuite Joëlle Bile m’a vraiment déçu.
Grande a été ma surprise lorsque j’ai appris que Joëlle Bile, qui avait été battue par Anzuluni aux primaires, a également déposé sa candidature pour la présidentielle du 20 décembre, comme indépendante. Je me suis posé cette question : une candidate qui ne respecte pas ses engagements et les textes de sa propre plateforme politique, peut-elle vraiment respecter et faire respecter les lois de la République ?
« Vous avez participé aux primaires d’une plateforme et votre candidature n’a pas été retenue. La décence devait vous empêcher de postuler à la présidentielle. Vous avez choisi de le faire et vous confirmez le cynisme de la classe politique envers le peuple », réagit un internaute.
Le spectacle de Genève
Cette situation soulève des préoccupations quant à l’intégrité de certains candidats. Si les candidats ne respectent pas les résultats des primaires de leur propre parti, pourront-ils respecter ceux qui seront annoncés par la Commission électorale ? Le cas de Joëlle Bile n’est pas sans rappeler le spectacle affligeant de Genève. Fayulu, désigné candidat unique de l’opposition, Tshisekedi, dans un premier temps, accepte le résultat, avant de retirer sa signature. Divisant encore plus l’opposition. Et on connaît les contestations qui ont suivi l’élection de Tshisekedi.
Il est essentiel que tous les candidats respectent les règles et les résultats déjà dans leurs partis ou plateformes. C’est une question d’intégrité et de démocratie. Cela permet de garantir la confiance du public dans le système démocratique.