« S’abstenir de tout discours de haine et de stigmatisation entre les communautés ethniques. » C’est le message du gouverneur de la province, Julien Paluku, après un nouveau massacre dans la localité deLuhanga, au sud du territoire de Lubero, le 27 novembre. Bilan : une trentaine de morts.
« Personne n’a choisi d’être dans une communauté. Soyons fiers d’appartenir à nos communautés. Aucune communauté n’est supérieure à l’autre. Aucune communauté ne chassera non plus une autre », exhorte le gouverneur Julien Paluku. Un discours radiodiffusé régulièrement dans les médias locaux du Nord-Kivu, dans le cadre d’une campagne de paix et de cohabitation pacifique entre les communautés de la région. Pourtant, la situation reste confuse actuellement.
Chaque communauté avec son « armée »
La population doit éviter la généralisation des actes imposés par certains individus s’autoproclamant représentant d’une communauté. Notre grand problème actuellement au Nord-Kivu est que, chaque communauté à son groupe armé pour sa « protection ». C’est illégal ! Nous avons une armée pour ça.
Les milices aux couleurs ethniques attaquent des communautés, au nom de son appartenance identitaire. C’est grave ! D’autant plus lorsque c’est dans un camp de réfugiés. Bilan : plus d’une trentaine de morts et plusieurs blessés selon les sources officielles. Cette dernière attaque est un signal fort aux autorités. Elles doivent prendre les mesures qui s’imposent !
Ces groupes armés illégaux s’autoproclamant défendre une ethnie (Mazembe, les Nyantura, FDLR, Nduma défense of Congo, APCLS, Raiya Mutomboki) sont inacceptables ! Leurs violences sont à condamner fermement. Cette sauvagerie est inadmissible et impardonnable.
Pacifier les communautés
Selon Thomas d’Aquin Muiti, le président de la société civile du Nord-Kivu : « Il se développe de plus en plus une intolérance humaine et inquiétante dans la province entre les communautés. Il faut donc un grand travail de pacification des communautés à s’accepter mutuellement et vivre ensemble. » La paix doit être une ressource partagée, et pour cela l’État doit rétablir son autorité partout dans le pays.