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RDC : 60 ans après l’indépendance, le pays est toujours une propriété privée

En 23 ans d’occupation de l’Etat indépendant du Congo (EIC) et 52 ans d’exploitation systématique sous le Congo-Belge, les richesses du Congo n’ont jamais profité au peuple congolais. Vous le savez bien : avant d’accéder à sa souveraineté nationale et internationale, l’actuelle République démocratique du Congo a été successivement une propriété privée du Roi Léopold II et du royaume de Belgique.

Nos aïeux se sont battus jusqu’au sacrifice suprême pour changer cette donne. Ils ont cru dur comme fer que la conquête de notre liberté et de notre indépendance constituait des bases solides pour déclencher le processus de promotion du bonheur collectif des Congolais. Fâcheusement, les 60 ans d’indépendance n’ont pas réussi à modifier cette triste réalité. Découvrons ensemble pourquoi.

La prédation au Congo :  hier comme aujourd’hui 

Dans le but de rentabiliser sa propriété privée, le Roi Léopold II imposa un rythme féroce de travail aux indigènes. Le caoutchouc rouge en est la parfaite illustration : ceux qui n’en récoltaient pas assez, ou ne rapportaient pas suffisamment de pointes d’ivoire se voyaient couper la main. La deuxième fois, on leur coupait l’autre main. Si la famille continuait à ne pas en fournir, on le tuait.

La cession de l’EIC au royaume de Belgique en 1908 a certes changé la méthode. Mais la spoliation et l’exploitation systématique des richesses pour les seuls intérêts du colon au détriment des Congolais sont restées intactes.

Le 30 juin 1960, Patrice-Emery Lumumba prononça un discours véritablement patriotique à la hauteur d’un homme d’Etat. Il donna le ton pour une République indépendante et soucieuse du bonheur collectif des Congolais. Depuis, une succession de politiciens véreux, de Mobutu à Tshisekedi, en passant par les Kabila, ont de nouveau transformer l’Etat congolais en leur propriété privée. Ils se partagent la « prébende » de ses innombrables richesses au détriment du peuple congolais qui croupit dans la misère la plus totale.

Fort de ce constat, je suis convaincu que l’indépendance n’a fait qu’ouvrir la porte de la prédation aux nationaux. Elle est faite actuellement par eux, en complicité avec certaines puissances étrangères.

Il est plus que temps que le peuple congolais se réapproprie sa souveraineté pour donner un sens à la lutte de nos pères de l’indépendance.

#60AnsDemainLaRDC

 

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