Dans une correspondance adressée à Ecidé, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi a exprimé le souhait de s’organiser en « opposition politique ». De son côté, Martin Fayulu rejette catégoriquement cette demande. Le secrétaire général d’Ecidé, Devos Kitoko, a rappelé au parti de Katumbi que les élections libres, crédibles, transparentes et inclusives sont essentielles pour la démocratie et le vivre-ensemble. Une situation qui divise davantage l’opposition face au régime de Félix Tshisekedi.
L’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé), parti de Martin Fayulu, rejette la proposition d’Ensemble pour la République de Moise Katumbi.
La posittion de l’Ecidé
Le secrétaire général de l’Ecidé a posé une question à son collègue d’Ensemble pour la République : « Qu’est-ce qui a donc changé qui puisse justifier ce changement d’approche dans votre chef pour considérer que nous pouvons maintenant nous organiser comme une opposition politique alors que nous sommes tous d’accord qu’il n’y a pas eu d’élections en décembre 2023 ? »
A en croire Devos Kitoko, l’Ecidé persiste et signe qu’il n’existe pas en RDC une majorité et une opposition légitimes issues des élections crédibles, impartiales et apaisées, conformément à la Constitution.
En réaction, Ensemble pour la République, soutenu par Matata Ponyo a dénoncé l’attitude de Martin Fayulu. Selon le conseiller de Moise Katumbi, c’est par courtoisie qu’ils ont voulu associer le parti de Fayulu, d’autant plus que ce dernier n’a même pas d’élus au Parlement, alors que le porte-parole de l’opposition doit venir de l’opposition parlementaire.
Quid du poste de porte-parole de l’opposition ?
L’opposition politique désigne l’ensemble des partis, groupes et individus qui s’opposent au parti ou au régime au pouvoir. Ces acteurs politiques ont des positions divergentes sur les politiques, les lois et les décisions gouvernementales. Ils cherchent à influencer le processus politique et à proposer des alternatives. Cependant, le poste de porte-parole de l’opposition, a toujours divisé les opposants en RDC.
Pour rappel, Moïse Katumbi est arrivé deuxième à la présidentielle de décembre 2023. Logiquement, c’est à lui de revendiquer ce poste de porte-parole. Par contre, Martin Fayulu, candidat malheureux lors des deux dernières élections présidentielles, rejette l’idée d’institutionnaliser ce poste. Selon lui, il n’existe pas en RDC une majorité et une opposition légitimes issues d’élections crédibles et impartiales.
Quoi qu’on en dise, l’unité de l’opposition est d’une importance capitale. Elle lui permet de jouer un rôle de contrepoids vis-à-vis du pouvoir en place. Malheureusement, cette mésentente entre les figures de l’opposition affaiblit davantage cette opposition et profite à l’union sacrée de Félix Tshisekedi.