Quasiment quatre mois après son arrivée au pouvoir, la gouverneure de la Tshopo prend une mesure importante en rapport avec la circulation routière. Elle décrète une courtoisie routière dans la ville de Kisangani allant du 1 décembre 2022 au 15 janvier 2023.
Malgré le manque à gagner pour les caisses de la province, cette courtoisie routière a servi à calmer les tentions sur les routes de Kisangani.
Une bouffée d’oxygène pour les motards
Tout commence le 29 novembre 2022. Les conducteurs des motos-taxis communément appelés « wewa » descendent dans les rues de Kisangani. Ils en ont marre des tracasseries policières. Ils protestent contre les extorsions perpétrées par les policiers de roulage, accusant ces derniers de les prendre pour des vaches à lait. C’était après un accident provoqué par l’arrestation brutale d’un de leur par un policier, au rond-point Espace Trois milles.
Le lendemain, 30 novembre 2022, les manifestations spontanées se généralisent. Les motos-taxis ont même improvisé un sit-in devant le gouvernorat. Ils ont klaxonné jusqu’à troubler l’ordre public, paralysant plusieurs activités.
C’est alors que la gouverneure Madeleine Nikomba a levé l’option de calmer le jeu. Elle a instauré la courtoisie routière pendant un mois et demi.
La mesure ne fait que retarder l’inévitable
Curieusement, pendant la courtoisie routière, les éléments de la PCR ont pratiquement déserté leur fonction. Présents au poste, ils n’ont ni la motivation, ni l’envie de réguler la circulation. Ils laissent aux usagers de la route la liberté de faire ce que bon leur semble. Une attitude qui démontre que ce qui intéresse les policiers sur nos routes c’est gagner le « madesu ya bana » (argent de poche. NDLR).
Maintenant que la mesure de la gouverneure est passée, l’avant courtoisie routière risque d’être égal à l’après courtoisie. Surtout que les wewa n’ont pas encore divorcé d’avec leur incivisme routier et la police d’avec ses tracasseries.