Certains déplacés vont devoir bientôt rentrer chez eux malgré la situation sécuritaire encore préoccupante dans l’Est du Congo. D’autres rejoindront à pied les camps des alentours, dont certains se trouvent à plus de 100 kilomètres.
Probable infiltration
Les éléments des FDLR, d’APCLS de Nyantura, et autres groupes armés qui fuient la puissance de feu de l’armée, cherchent à se camoufler dans ces camps de déplacés. Ils savent que les conventions internationales humanitaires interdisent les interventions dans les camps de réfugiés.
Des groupes armés, des bandits et d’autres criminels profitent donc de cette situation. Le gouvernement provincial insiste aujourd’hui sur la fermeture des camps.
Où ces gens vont-ils trouver refuge ?
Les déplacés vont devoir partir, rentrer chez eux où l’insécurité demeure ou rejoindre d’autres camps de déplacés comme Mweso ou Kitchanga. Le dilemme !
Fatiguée et enceinte de plusieurs mois, une déplacée qui n’a pas mangé depuis deux jours, raconte son ras-le-bol à l’hôpital général de Mweso. Elle se plaint de la façon dont ils ont été chassés du camp de Bweru : « On a été violemment refoulés et fouillés systématiquement ». L’arme congolaise a aussi confisqué tous les objets de valeur, soupçonnant beaucoup de civils d’avoir fait alégeance à ces groupes armés.
Dans un désespoir certains déplacés ont décidé de se diriger vers les camps de Mweso et Kitchanga où les conditions de vie sont très difficiles. Les organisations humanitaires haussent le ton pour : « violation des règles humanitaires internationales ».
Respecter les règles humanitaires
Fermer un camp est un droit que tout pouvoir public peut s’octroyer. Mais, il faut observer certaines règles. Le gouvernement doit mettre en oeuvre des politiques pour pouvoir intégrer ces population dans la société afin que ces gens puissent reprendre une vie normale. C’est une urgence !
l’Etat devrait également coopérer plus étroitement avec les organismes humanitaires pour permettre un retour des déplacés dans leurs territoires d’origine.