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#60AnsDemainLaRDC : la belle histoire des pilotes d’avion congolais

Dans les années 60, le jeune Congolais Simon Diasolua vivait à côté de l’aéroport national de Ndolo à Kinshasa alors Léopoldville. Ce jeune homme ne nourrissait qu’un rêve : devenir pilote. Mais, ses précepteurs belges lui disaient que l’aviation n’était pas un domaine fait pour les Congolais.

Car, être pilote à l’époque était un facteur de supériorité. 

Ces obstacles n’ont pas empêché Simon Diasolua d’étudier en Belgique avec Idelphonse Ilunga, et les deux sont devenus les premiers pilotes de l’aviation civile congolaise en 1966. A l’époque, Air Congo, la première compagnie nationale, était essentiellement gérée par des Belges.

Les pilotes congolais étaient sous-estimés

« Alors c’est vous les premiers pilotes congolais ? Pour moi, sachez qu’un nègre, c’est bon pour la musique et rien d’autres ». C’est avec ces mots que le commandant Diasolua sera accueilli à son arrivée au Katanga par un soldat belge. Mais il n’y a pas que ce soldat qui se méfie des compétences des jeunes pilotes.

Lorsque le président Mobutu embarque avec son ministre des Affaires étrangères, Justin-Marie Bomboko, à bord du Piper Aztec piloté par Diasolua, le ministre dit à Mobutu : « Président, je suis désolé, mais je refuse d’être le cobaye des pilotes congolais, je n’ai pas envie de mourir maintenant. »

Mobutu, pour qui voir des pilotes noirs remplacer les Belges était un motif de fierté, leur donna la chance. Ainsi, le premier DC-10 de l’histoire à fouler le sol chinois était l’avion présidentiel zaïrois avec à son bord Mobutu lors de sa première visite d’État en Chine en 1974. Ensuite, pour que l’avion se rende à Pyongyang en Corée du Nord, qui ne figurait pas sur les cartes de navigation, ils durent embarquer un navigateur, un opérateur radio et un interprète chinois.

Le Léopard volant domine le ciel

C’est l’âge d’or d’Air Zaïre à l’époque dont la flotte concurrençait d’autres compagnies aériennes africaines. Mais de nombreux problèmes de management coûteront chers à la compagnie. La réquisition fréquente de la flotte par la famille présidentielle et les conflits internes vont la plonger dans le gouffre jusqu’à son dépôt de bilan en 1995. Son successeur « LAC (lignes aériennes congolaises) » ne fera pas long feu et disparaîtra en 2013.

Congo Airways, quatrième compagnie nationale de l’histoire du pays, entend redorer le blason, malgré de nombreux couacs dans la gestion de la clientèle et des horaires. Des griefs qui ont causé la chute de son grand-père, Air Zaïre. Quoique peu nombreuses, des femmes pilotes ont, elles aussi, fait leur entrée. La compagnie envisage d’élargir sa flotte et de desservir plusieurs destinations africaines.

Après son retour en grâce au sein de l’Association internationale des transporteurs aériens (IATA) et une récompense de l’Association des compagnies aériennes africaines(Afraa), le Léopard volant doit encore regagner la confiance des oncles européens, qui ont interdit à ses prédécesseurs de survoler leur territoire.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Salut comment faire pour retrouver, les nom d’un pilote ou sont biographie ? (Précisément en RDC) de 1970 a nos jours 2023.