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Borobudur : de la crainte à l’émerveillement

Dimanche 14 septembre 2025, j’ai eu l’occasion de visiter le temple de Borobudur, site emblématique de Yogyakarta, en Indonésie. Chrétienne, je dois avouer qu’avant d’y aller, je ressentais une certaine appréhension. « Moi, dans un temple bouddhiste ? N’est-ce pas dangereux, voire… sorcier ? », me disais-je, influencée par quelques phrases entendues ici et là : « Là-bas, il faut faire un vœu », ou encore « Attention, tu pourrais être initiée ». Finalement, c’est la curiosité professionnelle qui l’a emporté.

Une visite pas comme les autres

Dimanche 14 septembre, j’ai eu l’occasion de visiter le temple de Borobudur, un site emblématique situé à Yogyakarta, en Indonésie. Chrétienne que je suis, je dois avouer qu’avant de m’y rendre, je me sentais un peu troublée. Beaucoup de questions se bousculaient dans ma tête. Une certaine appréhension m’envahissait, surtout lorsque j’ai appris qu’il fallait porter des sandales spécifiques, appelées upanat, pour accéder au temple.

Je me disais : « Moi, dans un temple bouddhiste ? N’est-ce pas dangereux, voire… sorcier ? »
J’avais encore en mémoire certaines phrases entendues, comme : « Là-bas, il faut faire un vœu » ou « Attention, tu pourrais être initiée ». Finalement, c’est la curiosité — et un peu le sens du devoir professionnel — qui m’a poussée à franchir le pas.

Il faut parcourir environ 41 kilomètres depuis le centre-ville de Yogyakarta pour atteindre ce monument exceptionnel. Construit à la fois comme un stûpa et, vu du ciel, comme un mandala, Borobudur forme un carré parfait de 113 mètres de côté, avec des parties saillantes et rentrantes orientées selon les points cardinaux.

 

Une arrivée pleine de surprises

Dès l’entrée, mon humeur a commencé à changer. Un joli pavillon en forme de paillote accueille les visiteurs avec une pancarte sur laquelle est inscrit Sugeng Rawuh, qui signifie « bienvenue » en javanais.

Mais une autre surprise m’attendait : il fallait prendre une navette (shuttle bus), une première pour moi. Celle-ci nous a conduits jusqu’à un petit terminus d’où commençait une marche en montée, entourée de pelouses impeccablement entretenues qui annonçaient déjà la grandeur du site.

 

Une pause inattendue

À l’arrivée, le guide nous a proposé une petite séance de relaxation. Assise sur un tapis, je me demandais : « En quoi consiste cette séance ? Est-ce une initiation, comme on me l’avait dit ? »

En réalité, rien de tout cela. Il s’agissait simplement d’exercices de respiration : inspirer profondément, puis expirer lentement. Un moment de détente bienvenu après la marche. Ce qui m’a encore plus rassurée, c’est que nos deux guides étaient musulmans.

Ma peur initiale était aussi liée à l’obligation de porter les sandales upanat. Finalement, après avoir parcouru le site, j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’un rituel mystique : ces sandales, légères, sont simplement conçues pour faciliter la marche sur les pierres du temple.

À la fin de la visite, un geste symbolique nous était proposé : déposer une fleur reçue à l’entrée, simplement pour marquer notre passage.

Une atmosphère unique

En arrivant au cœur du site, j’ai découvert non seulement la beauté architecturale du monument, mais aussi son âme.
J’ai croisé plusieurs personnes venues prier, certaines en silence, d’autres en groupe, plongées dans un profond recueillement.

Les visages que j’ai rencontrés affichaient tous un sourire sincère. D’autres, simplement émerveillés, restaient figés devant la majesté du lieu. Stupéfaite moi-même, je me suis laissée emporter par cette atmosphère mêlant admiration, paix et contemplation.

Finalement, c’est quoi Borobudur ?

Le temple de Borobudur est à la fois un sanctuaire dédié au Bouddha et un lieu de pèlerinage bouddhiste. Son architecture impressionnante et sa portée spirituelle en font l’un des plus grands monuments bouddhistes du monde.

Mon appréhension du départ s’est transformée en une véritable admiration pour ce site unique, qui allie histoire, art et spiritualité. Une expérience marquante que je n’oublierai pas.

Cette visite m’a appris une chose essentielle : la peur vient souvent de l’ignorance et des préjugés. Il suffit parfois d’oser franchir une barrière pour découvrir la beauté et la richesse de l’autre.

Respecter les cultures différentes de la nôtre ne signifie pas renier sa foi, mais élargir son regard sur le monde.

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