En RDC, lorsqu’un homme politique sent un malaise dans son corps ou tombe malade, il préfère aller en Europe, en Afrique du Sud ou en Inde. Un avion médicalisé est affrété, pour des soins à l’étranger. Souvent, c’est aux frais du trésor public, alors que la population n’a pas accès à de pareils soins au pays.
Nos politiciens n’ont pas foi dans le système de santé congolais. Ils le savent défaillant et insuffisant. Pour eux, il faut recourir à une médecine sophistiquée à l’étranger. Ainsi, pour leur guérison, ils n’hésitent pas à emprunter le chemin de pays tels que l’Afrique du sud, l’Inde, la Chine, la France, la Belgique, la Suisse etc.
Les officiels courent vers les soins à l’étranger
Si certains reviennent de l’étranger en parfaite forme, d’autres y laissent leur vie, en dépit des moyens mobilisés pour leurs soins. Les cas pour illustrer ce propos sont nombreux. Augustin Matata Ponyo, à l’époque où il était ministre des Finances s’envole pour l’Afrique du Sud. Il va soigner ses « commotions cérébrales » consécutives à un crash d’avion qui a tué Augustin Katumba Mwanke, ancienne éminence grise du chef de l’Etat. Les soins se sont bien passés pour Matata Mponyo et il est revenu au pays.
En revanche, ce n’est pas le cas du gouverneur de l’Equateur, Louis Alphonse Koyagialo. Soigné en Afrique du Sud, il n’aura pas cette chance de nous revenir vivant. Koyagialo avait été transféré à l’étranger, après avoir été hospitalisé sans succès à l’Hôpital du cinquantenaire de Kinshasa, hôpital présenté pourtant comme le plus moderne de RDC.
Le ministre de la Communication, Lambert Mende s’est lui fait soigner en Asie en 2016. De son côté, l’opposant Moise Katumbi est passé par l’Afrique du Sud avant de se rendre en Europe pour soigner une tentative d’empoisonnement.
Se faire soigner à l’étranger ne garantit pas la guérison
Beaucoup ont été admis dans les meilleurs hôpitaux d’Europe, mais ils sont morts. L’ancien vice-président de l’Assemblée nationale Charles Mwando Simba et l’opposant Etienne Tshisekedi n’ont pas pu y sauver leurs vies. La liste de ces hommes politiques morts en soins à l’étranger n’est pas exhaustive. Dieu merci pour le président du Sénat Léon Kengo Wa Ndondo. La rumeur qui le donnait pour mort en Chine, a finalement été démentie par ses proches.
A quoi servent nos hôpitaux?
A quoi servent nos hôpitaux, plus de 56 ans après l’indépendance ? Le fait que nos dirigeants courent vers les hôpitaux étrangers, fait passer deux messages humiliants à la RDC. Le premier message : nos dirigeants sont incapables de redresser notre système de santé, d’équiper nos hôpitaux et d’y instaurer des soins de qualité pour tous en RDC.
Le second message est que les autorités se font soigner à l’étranger aux frais de l’État, c’est-à-dire, aux frais du contribuable congolais. Pourtant, elles ne font rien pour que les citoyens congolais bénéficient eux aussi localement du même genre de soins. Au bas mot, les autorités nous privent d’un des droits fondamentaux de l’Homme : les soins de qualité.
Nos dirigeants pensent qu’il n’y a qu’eux qui ont le droit d’être bien soignés, pas le peuple. Oh peuple pitoyable, qui s’occupera de toi ? Quand est-ce que nos hôpitaux répondront aux standards internationaux ? Nos cliniques pourront-elles recevoir un jour des étrangers pour des soins ?
ils prefererentse sa faire soigner en Europe et tout …
mais la population a besoin des appareils pour le développement de la médecine congolaise ! et vue la économique de l’heure où les congolais préfèrent ils se faire soigner ! a Nkumunkanga ou quoi ? vue que nous aussi la pop. avons besoins des soins médicaux très avancés comme en Europe ..
et vue la conjoncture **