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Ce que le coronavirus a fait aux ménages : le calvaire de Patrick

A 31 ans, Patrick (nom d’emprunt) vivait une vie normale avant que la Covid-19 ne fasse irruption dans sa vie. Il a été testé positif au coronavirus au retour d’une mission de service à Kolwezi, ville qui compte de plus en plus de cas de l’épidémie. L’apparition de la maladie a changé son quotidien.

Patrick fait partie de la catégorie de gens considérés comme moins exposés : les jeunes, bien sûr, dans l’imaginaire commun. Pourtant ce jeune Lushois (de Lubumbashi) a bien contracté le coronavirus. Si par la suite ses nouveaux tests PCR sont négatifs, quelques symptômes persistent. Ce qui handicape fortement la vie du jeune homme. Il a du mal à reprendre normalement son travail.

Difficulté à respirer

Au début, quand il est tombé malade, Patrick pensait d’abord à une malaria. Mais il ressentait aussi des maux de gorge ; ce qui ne lui était jamais arrivé jusqu’ici. Il explique : « Sans parler d’une sensation bizarre de fatigue générale, je respirais étrangement, mais je tenais le coup. Ma respiration est devenue difficile après quelques jours. Puis ça s’est calmé.  » Après examen, il est diagnostiqué positif et passe toute la période de son traitement à l’isolement, chez lui à la maison.

« J’espère retrouver ma vie d’avant rapidement »

Aujourd’hui, les symptômes post-Covid qui subsistent encore l’empêchent de « vivre une vie normale ». Ce qui devait être un simple virus, vaincu après plus ou moins 23 jours de traitement et d’isolement, se révèle être un enfer pour lui. Patrick se plaint : « Je continue à me sentir mal et bizarre malgré les assurances des médecins et de nouveaux tests négatifs. Je me sens fatigué. Je n’ai plus de goût. On m’a dit que ce sont des effets secondaires normaux après avoir souffert de Covid. J’ai également du mal à me concentrer sur mon travail et ça me complique la vie. J’espère retrouver ma vie d’avant rapidement. »

Le Covid-19 n’a pas épargné ses économies

« Toutes mes économies sont parties à cause de cette maladie, raconte le jeune homme tout triste. Heureusement que mon employeur a quand-même vu ma détresse. Surtout que c’est en mission de service que j’ai contracté la maladie. Mais c’est surtout sur le plan moral que ça pèse. Déjà que je vis seul, et passer plus de 20 jours sans côtoyer les gens, c’était pénible. Ma mère tenait à tout prix à venir chez moi, mais c’était compliqué. Les autres ont réussi à l’en dissuader. »

Après sa guérison, Patrick a dû pourtant faire face à certaines attitudes peu chaleureuses à son égard. Il témoigne : « Les regards envers moi ont changé. On me traite toujours comme quelqu’un qui a toujours ce virus. Les gens m’évitent, chuchotent dans mon dos. Cela fait encore plus mal, d’être ainsi traité comme un paria. Il faut aussi dire que les quelques symptômes qui restent encore ne m’aident pas vraiment à me réinsérer facilement pour travailler comme avant ».

Aujourd’hui Patrick n’a qu’un conseil à donner surtout aux jeunes qui se croient immunisés contre cette pandémie mondiale. « Les jeunes ne se rendent pas compte qu’ils s’exposent. Le coronavirus existe. Respectez les gestes barrières », leur recommande-t-il.

Même si le gouvernement vient d’assouplir le couvre-feu, le risque de résurgence de la crise demeure. C’est du fait de la résistance notamment de nombreux jeunes à respecter les mesures barrières.

#Covid19NeNousDiviseraPas

 

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