Pendant ses 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, l’histoire de cette jeune femme partagée sur X (anciennement Twitter) interpelle. Elle a dénoncé une agression sexuelle survenue dans un taxi-bus : un homme assis à ses côtés s’est masturbé sur elle. En réalisant ce qui se passait, elle a alerté les autres passagers, mais personne ne l’a crue. Certains ont sans doute pensé : « Ce n’est pas possible. Personne ne ferait cela en public. »
Ce déni, hélas courant, est une double violence pour les victimes. Non seulement elles subissent l’agression, mais elles doivent aussi affronter le scepticisme ou l’indifférence de leur entourage. Pourtant, malgré cette hostilité, cette jeune femme a eu le courage de dénoncer. Grâce à sa ténacité, elle a réussi à faire débarquer l’agresseur du bus.
L’incrédulité collective
Cette situation met en lumière l’une des raisons pour lesquelles tant de femmes choisissent de garder le silence face aux violences qu’elles subissent : elles sont victimes d’incrédulité collective. Certaines agressions, comme celle susmentionnée, paraissent « impensables » pour le grand public. Pourtant, ce qui semble invraisemblable pour beaucoup est une réalité vécue par des milliers de femmes chaque jour.
Ce témoignage rappelle l’urgence de changer nos mentalités. Combien de victimes, faute de soutien, n’ont-elles pas abandonné l’idée de dénoncer ? Combien de femmes ne se retrouvent-elles pas isolées, jugées, ou même ridiculisées lorsqu’elles osent dire la vérité ?
Les 16 jours d’activisme nous appellent à briser cette chaîne. Croire les victimes, leur tendre la main et agir collectivement sont les premiers pas pour construire une société plus juste. Ensemble, nous pouvons créer un monde où dénoncer n’est plus un acte de courage, mais une chose normale.