La République démocratique du Congo est frappée par le coronavirus depuis le 10 mars 2020. Tous les secteurs sont touchés par cette pandémie, en particulier l’enseignement. Les écoles ont été fermées par deux fois suite aux deux vagues de la pandémie depuis un an.
Dans le Haut-Katanga, notamment à Lubumbashi où je vis, beaucoup d’enseignants s’étaient transformés en motocyclistes. Inévitable pour survivre quand on sait que leurs revenus dépendaient du fonctionnement des écoles, surtout dans le secteur privé.
La vie chère a changé le quotidien de bon nombre d’enseignants. Certains jusqu’à ce jour ont carrément décidé de rester dans le transport en commun.
Année blanche : cette fake news à la base de tout
Lors de la suspension des cours, beaucoup ont crié : année blanche ! Personnellement, j’ai rencontré quelques enseignants devenus des conducteurs des taxi-motos. Eric, enseignant en troisième primaire d’une école privée, m’a déclaré avoir abandonné l’enseignement parce qu’il croyait qu’on n’ouvrirait plus les écoles.
Dans son désespoir, il a changé de vie. « J’ai arrêté d’enseigner. On m’avait fait croire qu’on aurait trois ans d’années blanches », confiait-il sans préciser d’où il tirait ces informations. C’était de fausses informations. Les autres enseignants que j’ai rencontrés m’ont parlé de la même situation au sujet d’une probable année blanche.
Les enseignants d’écoles privées durement affectés
La maladie à coronavirus a obligé plusieurs enseignants à se débrouiller d’une manière ou d’une autre. Certains ont été durement frappés par la faim, surtout parmi ceux qui travaillent dans des écoles privées. Ces écoles dont le fonctionnement et les salaires des travailleurs dépendent du paiement de frais d’études par les élèves.
Les fausses informations qui ont circulé tout autour ont impacté négativement la vie de plusieurs. Bien au-delà du secteur de l’enseignement.
Vraiment c’est bizarre