Après le confinement, l’ambiance n’est plus la même dans les universités de Goma. La reprise est timide. Les étudiants manquent de plus en plus à l’appel. L’absentéisme se généralise.
A Goma, depuis la fin du confinement, le taux de fréquentation des étudiants dans les promotions montantes a baissé et les absences se multiplient. Pourtant, les étudiants étaient enthousiastes quand le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire a décidé que les cours reprennent après les dures semaines de l’État d’urgence sanitaire. Mais que se passe-t-il donc ?
Paresse ou manque d’argent ?
Après entretien avec les étudiants des promotions montantes, le constat est là : nombreux sont ceux qui ont perdu toute motivation à poursuivre les cours après la fin du confinement. La paresse s’est installée chez certains et peu sont ceux qui avancent des raisons économiques pour justifier leur abandon ou absence. Pourtant, les universités publiques sont plus clémentes que d’habitude. « Certains étudiants ont abandonné car il n’avaient plus d’argent pour les frais d’études. Croyant que les cours n’allaient plus reprendre cette année, ils ont dépensé tout leur argent ailleurs », explique monsieur Junior, chef de promotion en troisième année de graduat.
Joëlle, une autre étudiante justifie l’abandon des études par le fait que certains de ses camarades ont trouvé de petits boulots et ne voulaient plus revenir à l’université. Difficile d’être convaincu par cet argument quand on sait que le chômage a frappé de plein fouet notre pays pendant cette pandémie de Covid-19, même si certains étudiants ont réussi à décrocher de petits jobs dans de rares équipes de ripostes.
Objectif : le diplôme
Quant aux étudiants des promotions terminales, ils n’ont qu’une seule envie : obtenir coûte que coûte leurs diplômes. Nombreux sont déjà occupés à la rédaction de leurs travaux de fin de cycle. Certains étudiants par contre brillent par la paresse à l’université. Pourtant, chacun devrait se poser la question suivante : qu’est-ce qui nous motive à rejoindre les bancs de l’école ? Le diplôme ou l’accès au savoir ?