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Covid-19, vivre malgré tout !

La pandémie du covid-19 a touché beaucoup de villes congolaises : Kinshasa, Lubumbashi, Goma et d’autres encore, en République Démocratique du Congo. Pour les personnes les plus démunies, les petits business temporaires occasionnés par le coronavirus permettent de capter de nouveaux revenus. Malgré tout, il faut vivre, n’est-ce pas ?

Lors de mon passage en décembre 2020 dans la ville créative de la RDC, Kinshasa, les boulevards étaient pris d’assaut par des jeunes défavorisés, des commerçants un peu particuliers, masqués. Des vendeurs des masques ou cache-nez.

Pas besoin de publicité pour savoir qui ils sont ou ce qu’ils vendent. D’un simple regard, tu devines toi-même et tu comprends tout. Devant ces vendeurs, des véhicules s’arrêtent pour arracher ces précieux objets devenus éléments de l’accoutrement commode. Les masques chirurgicaux, souvent à usage unique !

Certes, la pandémie du coronavirus en RDC a créé beaucoup de défis sur tous les plans pour les plus pauvres. Mais elle a aussi occasionné des opportunités pour ceux qui ont des yeux pour le voir. Ce sont ceux qui savent apporter des solutions aux problèmes ou savent saisir des opportunités.

À un moment, en effet, les masques étaient devenus rares, et les pays du monde entier se battaient pour en avoir. Donc, cette situation a permis de faire de l’argent avec la hausse de la demande pour ces jeunes.

Feuilles miracles de Goma

Dans la ville de Goma où je vis actuellement, par exemple, un autre business s’est développé. C’est avec des jeunes issus des quartiers pauvres. Il s’agit de la vente des feuilles médicinales utilisées contrele coronavirus.

La province du Nord-Kivu est la deuxième plus touchée en RDC, par la pandémie du covid-19, en effet. Plus 5 925 personnes ont été atteintes par le virus, selon le rapport du comité multisectoriel de la riposte à la pandémie du Covid-19 du 12 septembre 2021. À son pic, les hôpitaux étaient pleins à craquer des patients infectés.

Et donc, à cause de manque des lits à l’hôpital, les patients commençaient à se prendre en charge eux même à la maison. Ainsi, pour certains, les feuilles d’eucalyptus blanc, de cyprès, de manguier, ou la citronnelle… étaient utilisées comme médicament par infusion ou fumigation pour traiter et prévenir le covid-19.

Bénéficiant d’une bonne réputation localement, ces feuilles se vendent à tout coin de rue, jusque dans les marchés publics. Cette activité nourrit tant bien que mal l’économie informelle, et beaucoup de familles fragiles vivent de la commercialisation de ces feuilles. En attendant, le covid-19 n’a pas dit son dernier mot et reste dans notre quotidien. Malgré tout, il faut vivre !

Mais attention : voyez toujours un médecin quand vous soupçonnez le coronavirus.

 

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