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Crieur public, un métier en perte de vitesse ?

De 1979 à 1992, Issa Idrissa Maïga a exercé le métier de crieur public dans la ville de Gao au nord du Mali. A l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication, il soutient que le crieur public a toujours sa place dans la société. Mais ce n’est pas l’avis d’un habitant de la cité des Askia, selon qui, une « reconversion s’impose ».

« J’avais la soif d’informer. En réalité, j’aimais le métier de journaliste et je voyais que c’était les prémices du journalisme », nous raconte Idrissa Maïga, un ancien crieur public à Gao.

A l’époque, dit-il, les canaux de communication n’étaient pas développés et « il fallait trouver un moyen informer les populations ». M. Maïga est sollicité pour annoncer les événements qui ont lieu dans la ville et gagnait entre 6.000 et 12.000 francs CFA selon les jours de prestation.

Contrairement au tam-tam utilisé dans les villages, Issa Idrissa Maïga se servait d’un mégaphone pour les annonces. D’abord à pied avec un appareil loué, il va par la suite disposer de son propre matériel et d’une moto pour effectuer les déplacements. «Je gagnais très bien ma vie. Tout le monde connaissait mon domicile et on pouvait me joindre facilement », explique-t-il.

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*Cet article est publié dans le cadre du projet Naila (Nouveaux acteurs de l’information en ligne en Afrique). Il s’agit d’un projet de CFI comprenant 11 médias africains dont Habari RDC.

 

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