Depuis la résurgence du mouvement rebelle M23, la République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une crise économique majeure dans les régions sous leur contrôle, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Perturbation des activités bancaires et financières
L’occupation de villes clés comme Goma et Bukavu a entraîné la fermeture des banques et institutions financières, provoquant une pénurie de liquidités. Les distributeurs automatiques de billets sont hors service, rendant l’accès à l’argent liquide difficile pour la population locale. Cette situation paralyse les transactions commerciales et aggrave la précarité économique des habitants.
Contrôle des ressources minières stratégiques
Le M23 a pris le contrôle de zones minières riches en minerais précieux tels que le coltan, l’or et la cassitérite. Par exemple, la cité de Walikale, connue pour ses ressources en étain, est désormais sous leur emprise. Cette mainmise sur les ressources naturelles prive l’État congolais de revenus substantiels et finance les activités rebelles, perpétuant le cycle de conflit et d’instabilité.
Impact sur les recettes fiscales et douanières
L’occupation des principales villes de l’est de la RDC par le M23 a entraîné une baisse significative des recettes de l’État. Les recettes douanières ont chuté de 9 %, tandis que celles de la Direction Générale des Impôts (DGI) ont diminué de 3 %. Cette diminution des revenus publics compromet la capacité du gouvernement à financer les services essentiels et à soutenir l’économie nationale.
Effondrement des activités commerciales et agricoles
Les combats et l’insécurité ont conduit à la fermeture de nombreuses entreprises locales, tandis que les agriculteurs ont abandonné leurs terres, craignant pour leur sécurité. Cette interruption des activités économiques de base a exacerbé l’insécurité alimentaire et augmenté le chômage, plongeant davantage la population dans la pauvreté.