Enlevés au mois de juin dans la localité de Bena Tshiswaka au Kasaï-Oriental, les trois agents électoraux sont toujours introuvables. Plus grave, il n’y a plus aucun contact entre leurs ravisseurs et les autorités de la Ceni. Pourtant l’enrôlement des électeurs touche à la fin.
Beaucoup d’inquiétude parmi les agents de la Ceni du Kasaï-Oriental au sujet de leurs collègues kidnappés depuis deux mois en territoire de Tshilenge par les miliciens Kamuina Nsapu. Jusqu’à aujourd’hui, nul ne connaît leur sort.
Sont-ils encore en vie ?
Nourrissant l’espoir de les retrouver vivants, le vice-gouverneur Jean-Pierre Mutanda avait, le 24 juin, dernier annoncé leur « libération dans les 48 heures », mais jusque-là, silence radio.
Tout le monde au sein du personnel de la Ceni Kasaï-Oriental se dit très inquiet. Rien n’indique que les trois agents sont encore en vie, alors qu’ils ont rendu de loyaux services à la nation.
Si l’enrôlement des électeurs se termine au Kasaï-Oriental, le cas de ces trois héros risque d’être définitivement oublié. « Nous demandons à la Monusco et aux autres partenaires de la Ceni de s’impliquer dans le dossier afin que nos collègues soient libérés, car les autorités politico-administratives ont échoué », implore un agent électoral très triste.
Corneille Nangaa esquive la question
En séjour à Mbujimayi pour une mission de supervision opérationnelle de l’enrôlement des électeurs le 24 juillet dernier, le président de la Ceni Corneille Nangaa n’a eu aucune réponse à donner lorsque la question lui a été posée publiquement au cours d’une rencontre avec les délégués des partis politiques et les membres des organisations de la société civile à Mbujimayi. Même sur le site internet officiel de la Ceni, cette question des argents kidnappés n’est pas mentionnée dans les activités menées par Corneille Nangaa à Mbujimayi. Pourtant, il s’agit de vies humaines en danger.