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« Dégage ! », un single contre l’état de siège et le changement de la Constitution

Dans un contexte de guerre et d’incertitude politique, l’artiste engagé Chicco Mwenge Iceberg vient de sortir une chanson révolutionnaire intitulée « Dégage ! ». Ce morceau puissant s’insurge contre l’état de siège prorogé pour la 87e fois dans le Nord-Kivu et l’Ituri, ainsi que contre les tentatives de modification de la Constitution par le président Félix Tshisekedi.

Interrogé sur ce qui l’a inspiré à écrire cette chanson, Chicco répond sans hésitation : « Le vécu du peuple congolais dans sa souffrance due à ses mauvais choix de ses élus. » La chanson a été créée dans un contexte de guerre, où le gouvernement est incapable de mettre fin aux violences malgré l’état de siège et le second mandat de Tshisekedi, qui semble chercher à prolonger son pouvoir par des changements constitutionnels.

Le message principal de « Dégage ! » est clair : demander à Félix Tshisekedi de ne pas changer la Constitution et lever l’état de siège, jugé inefficace. L’artiste déclare : « L’état de siège est un échec, car il a failli à sa mission, celle d’éradiquer les groupes armés. Le Kivu est conquis et Goma en insécurité grandissante. »

Chicco a choisi de s’exprimer spécifiquement sur la prorogation infinie de l’état de siège et la révision de la Constitution, car selon lui, « le changement de la constitution n’est pas prioritaire. Il faut que le social du Congolais s’améliore et que la paix soit retrouvée. » Il espère que sa critique directe du président et de ses collaborateurs réveillera le peuple congolais, en l’incitant à reprendre son pouvoir en mains et à se débarrasser de ce qu’il appelle un « gouvernement pleurnichard, ventriote ».

Pour Chicco, la musique est un puissant outil de changement social. « Par la musique, le peuple prend conscience, se guérit, ainsi nous sommes le haut-parleur du peuple », affirme-t-il.

En tant qu’artiste slameur engagé, Chicco Mwenge Iceberg ne compte pas s’arrêter là. « Continuer à lutter, c’est ma mission pour un Congo changé, » dit-il. Il envisage de continuer à aborder des sujets politiques et sociaux dans ses prochaines œuvres, malgré les éventuelles répercussions. « C’est mon engagement, même si ça leur fait mal, » conclut-il.

 

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