Dans le territoire de Masisi au sud de la province du Nord-Kivu, des agriculteurs cultivent des terres qui ne leur appartiennent pas. Souvent, ils ne se basent que sur des préceptes coutumiers. Mais parfois les propriétaires se manifestent et les chassent de leurs terres, ou les obligent à payer un loyer.
Mamy Kubuya, habitante d’un village dans le Bashali, raconte sa mésaventure : « Nous avions deux plantations de cinq hectares. Le propriétaire de la terre est venu un jour et a brandi tous ses titres de propriété. Il nous a chassés de ses terres. Les négociations sous la médiation du chef du village n’ont rien donné. Le propriétaire ne voulait plus que des personnes cultivent sur ses terres. Nos vies en sont tellement affectées. »
Depuis plusieurs années, certains cultivateurs avaient considéré les terres qu’ils travaillaient comme les leurs. La surprise a été amère. Cependant, quelques propriétaires légaux sont compréhensifs. Jonas Luhunga, un natif de Masisi vivant à Goma n’est pas si dur avec les cultivateurs. « Chaque fois qu’il y a un conflit, le tout se termine par un arrangement à l’amiable », déclare-t-il.
Négocier est toujours la meilleure solution
« En 2011, nous avons cultivés quatre plantations. Au moment de la récolte, le propriétaire terrien a surgi et s’est emparé de toutes les récoltes et a repris sa terre. Il disait que c’était sa terre et en détenait tous les documents fonciers. Nous avons présenté des excuses selon nos coutumes, mais en vain. Il a fallu l’intervention de plusieurs chefs de villages pour qu’il revienne à la raison. Nous avons finalement partagé les récoltes », se souvient Tembo Akili, président d’un groupement de paysans.
A Kirolirwe, les cultivateurs collaborent plus facilement avec les propriétaires. Alexis Bushengwa est un paysan : « Nous leur donnons toujours 52 dollars américains par saison pour avoir le droit de cultiver sur leurs terres. Si nous ne collaborons pas, la récolte ne sera pas bonne non plus. »
Il est aussi important que tous ces paysans s’organisent en Coopératives afin de pouvoir être mieux outillés à faire face à ce genre de défis…
Tu as effectivement. Mais le temps que ça prendra sera effectivement long.