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Être dur avec l’UDPS et le FCC, sévère avec la population

A ce qui est dur à cuire il faut augmenter le feu, et à un naïf il faut donner un électrochoc pour le réveiller. C’est aussi simple que ça. Surtout lorsqu’il y a ces relations exécrables entre FCC et Cach au pouvoir et entre ces deux plateformes et la population congolaise.

Plus simplement, par cette formule évoquée plus haut, il faut entendre non pas un appel aux méthodes dures qui engendrent la violence, mais plus d’exigence lorsque la population doit traiter les deux alliés au pouvoir.

2015, belle année de réveil ?

C’est parce que cette population, réputée naïve ou qui sommeillait au lieu de se tenir debout, n’est pas aussi naïve qu’on a voulu le montrer. Jusqu’avant janvier 2015, date à laquelle, depuis plus d’une décennie, on assistait à une sorte de résistance populaire, pour exiger le respect des termes de la Constitution, en ce qui concerne l’alternance qui approchait, avec une réforme en cours à l’époque au Parlement.

Cette population, qui a pourtant bien défendu son image d’éveillée, n’a pas toujours bien intégré l’idée qu’il faut un suivi permanent, exercer une pression persistante sur les politiciens afin qu’ils donnent la priorité à des préoccupations qui la concernent.

Des électrochocs, de temps en temps

Voilà pourquoi, il faut de temps en temps des électrochocs, pour que ces Congolais qui se mettent debout agissent. Car, se tenir debout, en effet, c’est passer à l’action et non à un état de spectateur. Dans ce cadre, Congolais debout, c’est pour des électrochocs, et de la pression sur les dirigeants. Parfois, choquer de temps en temps la population pour la mettre devant ses responsabilités.

Mais, qui peut bien jouer ce rôle sans être de cette population civile ? C’est pourquoi, les acteurs devraient émerger de cette même population. Les leaders, les associations qui savent bien voir venir des dangers.

Surtout quand c’est face à une majorité parlementaire qui n’a eu de cesse de multiplier des stratagèmes pour reconquérir le pouvoir, même si cela va à l’encontre des lois et du bon sens. L’affaire de la présidentielle à scrutin indirect, lancée début septembre par Ngoyi Kasanji, l’illustre bien. Surtout quand on sait que le mode de scrutin universel direct pour l’élection du président de la République est interdit de révision par la Loi fondamentale congolaise.

Tenir à l’oeil les politiciens

Il y a eu aussi cette sulfureuse affaire de désignation du futur président de la Céni, où le FCC n’a visiblement manifesté aucun ennui à susciter autant de controverse et de confusion.

En plus, et c’est la Lucha qui formule la critique on ne peut plus décapante, il faut noter aussi un parti présidentiel, l’UDPS, où des acteurs de premier plan brillent par une sorte d’indiscipline. Si bien que parfois, certains Congolais renvoient dos-à-dos UDPS et FCC. Le 12 septembre 2020, sur son compte Twitter, la Lucha se demandait si l’UDPS, le parti présidentiel en RDC, a un projet de société autre que « la rumeur, l’insulte facile, la haine tribale et la démagogie ».

Il est clair, et ce n’est pas heureusement auprès des seuls Congolais qu’on peut l’observer, que les politiciens sont toujours à tenir à l’œil si l’on veut qu’ils s’attachent aux fonctions pour lesquelles ils ont été élus ou nommés, à la tête des institutions publiques. Sans quoi, ils ne feront que rarement leur devoir, le contexte congolais étant tel que des politiciens passent le clair de leur temps à se quereller.

 

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