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E-commerce : un nouveau métier pour les jeunes Kinois 

Quand on souhaite se lancer dans le commerce, les plus grandes contraintes sont notamment le capital à mobiliser pour acquérir des marchandises, un local commercial et d’autres ressources pour se lancer et prospérer. Mais lorsque la corruption devient pesante, nombreux se réfugient dans l’informel.

Pourquoi supporter des coûts fixes pour entretenir des locaux et payer des impôts alors que ceux qui étalent leurs produits la nuit gagnent plus et sans trop de contraintes, s’interroge Eric, un jeune vendeur du quartier. Il vend des articles après 18 heures jusqu’à minuit pour échapper aux tracasseries fiscales. Son activité lui garantit entre 5 et 10 dollars par jour.

Essayer la vente en ligne

Lorsque je lui ai parlé de la possibilité de vendre certains de ses articles via les réseaux sociaux, il s’est montré assez sceptique. Finalement, il a décidé de se lancer. Son premier article est un appareil photo qui traine dans son tiroir (un vieux modèle dépassé). Je le guide dans la mise en ligne du produit sur Facebook Market Place. On prend des images et on renseigne sur l’état véritable de l’appareil. Les jours passent et il oublie qu’il avait mis en vente cet appareil. Jusqu’au jour, un acheteur intéressé le contacte au téléphone pour demander si le produit était toujours disponible et dans l’état décrit sur l’application. Après la réussite de cette transaction, Eric ne cesse de sillonner le quartier à la recherche d’objets d’occasion qu’il revend en ligne.

Aujourd’hui, Éric utilise son Smartphone pour repérer des opportunités, publier des annonces, et négocier avec des acheteurs potentiels. Son commerce ne se limite plus aux rues de son quartier ni aux contraintes de l’informel. Il a découvert un modèle de dépannage rentable.

Les réseaux sociaux offrent une vitrine accessible à tous, permettant à des vendeurs comme Éric de toucher une audience plus grande, sans avoir à supporter les coûts fixes d’un commerce traditionnel.

Des obstacles à surmonter

D’autres personnes ont fait du numérique leur vitrine commerciale, non sans risques. Par exemple, quand on est une femme, le harcèlement est une réalité vécue par de nombreuses entrepreneures qui finissent par abandonner. Dans d’autres cas, le produit vendu est souvent différent de celui affiché. Un autre e-vendeur m’a confié qu’il exigeait des frais de déplacement à l’avance, afin d’éviter d’avoir à faire à des plaisantins qui vous fixent rendez-vous, puis éteignent leurs téléphones ou ne répondent plus aux appels.

Malgré tous ces obstacles, le commerce électronique dans sa version des réseaux sociaux fonctionne assez bien. La prochaine fois que vous recherchez un article à acheter, connectez-vous sur Facebook Market Place et activez la localisation pour qu’il vous propose des produits proches de chez vous, à divers prix.

 

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