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Ecole Masikita à Kinshasa, les enfants étudient assis à même le sol

Plusieurs écoles de Kinshasa sont dans un état de délabrement très avancé. Cette situation est surtout vécue dans des écoles publiques situées dans les communes périphériques. Si la Première dame en a réhabilité quelques-unes, aujourd’hui nos enfants habitant Badara, Kingasani, Kinkole ou Kimbanseke, continuent à étudier dans des conditions très précaires.

Pour nous enquérir de cette situation, nous sommes allés à la découverte des écoles de Kimbanseke, une commune située au sud-est de Kinshasa. Cette commune, une des plus peuplées de Kinshasa, compte plus de 23 écoles maternelles et 316 écoles primaires dont 4 officielles. Elles ne sont pas toutes délabrées certes, mais la majorité d’entre elles laissent à désirer. La situation de l’école Masikita a retenu notre attention.

Des branchettes pour briques

Construite avec des brindilles de palmiers à huile et des branches d’arbres coupées, cette école de Kimbanseke est le reflet même du « déphasage de l’enseignement congolais », pour emprunter les  mots de Lemonde Toto, enseignant à l’EP2 Lemba. Assis sur des planches de fortune rassemblées pour former des bancs, les enfants suivent attentivement la leçon qui est donnée par leur enseignante, lors de notre arrivée sur place. Joyeux et pleins d’énergie, ils reprennent en chœur devant nous : « Nous sommes les élèves de la première année ! »

Certains de ces élèves viennent à l’école pieds nus ou en babouches, avec des cartables déchirés, pour ceux qui en ont. D’autres manquent même un simple emballage où protéger leurs cahiers, mais cela les préoccupe peu. Leurs pieds sont salis par le carrelage plein de sable dans leur salle de classe. Malgré tout, ils ont les yeux rivés sur le tableau noir où ils lisent, ironie du sort : « Hygiène du milieu : la propreté de la maison et de la parcelle. » Quel contraste entre ce qu’ils apprennent et la réalité dans laquelle ils vivent !

Pourtant, tout ça se passe bel et bien à Kinshasa, la capitale de la RDC. Vous vous souviendrez qu’en 2012, une enquête de l’Unicef révélait qu’environ 7,4 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 17 ans étaient non scolarisés. Or, la gratuité de l’enseignement est garantie par la Constitution dans ses articles 42 et 43. En outre, au-delà du besoin de scolariser nos enfants, il convient de bien aménager les lieux où ils doivent étudier. Car, comme le disait Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. »

 


Vous pouvez lire aussi : En RDC, les écoles font rêver !

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Les commentaires récents (1)

  1. J’imagine ces enfant motivés dans un cadre educatinel precaire et normalement dégoûtant, dans un bon cadre, qui approche les normes internationales…. et dire que nous n’avons pas des genies chez nous….

    Aussi par rapport a ce rapport de l’UNICEF, quest ce qui a etait fait par le gouvernement ou meme lunicef elle meme pour reduire au mieux qu’ils peuvent ce chiffre?